dimanche 13 août 2006

Gorge 06 part XI: C'est fini

Aujourd’hui, ç’était ma dernière journée de planche aux Gorges. Je pensais bien qu’elle serait mémorable. Tous les ingrédients y étaient ; une grosse ligne de nuages à l’ouest, un ciel tout bleu à l’est :



Finalement, ce fut un avant-midi assez ordinaire en 5.5/86 litres. En après-midi, les conditions se sont détériorées, alors j'ai paqueté mes petits et je suis allé au camping pour préparer mon départ prévu pour demain matin. Il ne ventera pas et c’est tant mieux pour moi, je déteste partir quand y vente.

C’était ma 60ième journée aux Gorges. Ma 54ième journée de planche. Ne sortez pas vos calculatrices, je fais le calcul pour vous: ça fait 90% de journées planchées, ma meilleure saison ici jusqu’à présent. Pour amateurs de statistiques, je vous ferai un compte-rendu plus détaillé un peu plus tard.

Pour fêter ça, j’ai invité des amis américains à dîner au restaurant. On a bien rigolé. Il y avait Dwight, un politicien d’allégeance démocrate de Seattle. Une grande gueule comme ça se peut pas. Tout un contraste avec sa femme, toute douce. Je me souviens encore de ses tirades contre Gorge Bush en 2002, à l’époque où quiconque n’était pas derrière Bush était considéré ici comme un traître à la nation. Du cran, mon ami Dwight.

L’an passé, je n’ai pas vu beaucoup Dwight aux Gorge. Il était en campagne électorale. Il a été défait. Pas grave, on l’a nommé président du parti démocrate pour l’état de Washington. Comme il disait à table,
« derrière chaque homme qui réussit, il y a une belle-mère étonnée ».

J’écouterais pendant des heures et des heures les récits de Dwight, particulièrement quand il parle des années fin 60 début 70, dans sa période activiste. Mais bon, on est aux États-Unis. À 18h, on entrait dans le resto. À 19h, on se faisait des «hugs» en guise d’adieu. Ça s’éternise pas à table, un américain.

Il m’a fait promettre encore une fois que Planchette et moi irons passer quelques jours chez lui à Seattle, l’an prochain. Paraît que c’est une belle ville. On va sûrement le faire, on va trouver le moyen de s’éloigner du magnétisme des Gorges. Y a pas que la planche dans la vie. Mais c’est peut-être facile à dire après 54 jours quasi-consécutifs de planche.

Donc demain, le départ. La transmission de ma camionnette fait un drôle de bruit. Tout ce que je souhaite, c’est qu’elle ne me lâche pas au Wyoming.

ps:Y a de la planche partout à Hood River. Même sur les affiches de centre d'achat:

samedi 5 août 2006

Gorge 06 part X: Fin de séquence

Ma dernière séquence de journées venteuses s’est finalement arrêtée à 13. Aujourd’hui, c’est samedi et comme partout dans le monde, le syndrôme «y vente pas la fin de semaine» a pris le dessus.

Grosse journée hier à The Hatchery. Déjà, à 6h30 du matin la «Dawn Patrol » sévissait :


Une journée de 4.0 pour moi. C’est pas mes journées favorites à The Hatch; le vent s’amuse à faire les montagnes russes et c’est le champ de bataille sur l’eau. Je préfère de loin Roosevelt dans ces conditions.

Quand même une bonne journée et surtout drôle d’écouter les gens réinventer la journée à la fin de celle-ci. Fallait entendre Jane qui a «ridé le swell pendant au moins cinq heures» alors que j’ai chronométré 4 sorties de 15 minutes. Et entendre le bonheur des gros gars «totally overpowered on my 3,7» alors qu’ils ont passé (comme moi) la majorité de la journée à changer de voile.

De retour au camping, je me rends compte que j’ai oublié ma glacière. Je reprends donc l’autoroute, prend la sortie pour le pont à péage qui me mène à The Hatch. C’est l’heure de pointe, y a une dizaine de véhicules qui font l’arrêt. Je me vois déjà attendre un bon dix minutes avant que je puisse me faufiler entre deux voitures qui arrivent par la route transversale et qui n’ont pas à arrêter.

Même pas! La courtoisie est de mise à Hood River. Il y a donc alternance de véhicules entre ceux qui doivent faire l’arrêt et ceux qui théoriquement ont le droit de passage. Une chose qu’on ne verrait jamais à Montréal et encore moins au Far-West routier qu’est mon Plateau Mont-Royal.

Ciel, qu’ils sont courtois les gens ici. Demandez à quelqu’un où sont les téléphones publics, il vous offrira son cellulaire. Mettez le petit orteil sur la rue, tous les véhicules s’immobilisent séance tenante. Ici, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde vous dit: «Hi! How are you doing?».

Jamais vu d’affiche « défense de fumer » dans les restos; ça va de soi. Dans les parcs, on prépare la génération future:


La criminalité ici se résume à un stationnement payant oublié. Très rarement, ça peut dégénérer en crimes plus graves, mais ceux-ci sont commis par des gens de passage, comme celui de Jim, du New Hamshire.

Il est tellement con, ce pauvre Jim, qu’il finit par en être sympathique. Voici comment il s’était présenté à Planchette; il avait trouvé un mulot blessé qu’il avait brandit au visage de Planchette pour lui faire peur. Elle avait un peu décontenancé Jim en prenant la pauvre petite bête dans sa main pour la flatter.

Jim est un planchiste qui vient ici en avion avec son matériel et se loue sur place un véhicule, qui lui servira aussi de domicile. Il y a quelques années, il avait loué un gros camion ordinairement utilisé pour les déménagements avec le gros lettrage «Avis-Rent-A-Truck» sur la boîte du camion.

En sortant de chez Pietro’s Pizza, le pauvre accroche une vieille voiture avec son «Rent-A-Truck ». La bosse est mineure, une centaine de dollars de dommage tout au plus, mais le pauvre Jim prend la poudre d’escampette, convaincu que personne ne l’a vu.

Comme il ne se passe jamais grand'chose à Hood River, le moindre détail d’anormal est toujours remarqué. Il paraît que l’arrestation de Jim, le lendemain à un Doug’s Beach bondé, fut magistrale.

Le pauvre Jim s’en est tiré avec des milliers de dollars en frais d’avocats.

Le gars qui m’a conté l’histoire était tout surpris que je ne la savais pas. Il me l’a raconté pendant que Jim tentait de dissimuler avec du nettoyant un accrochage qu’il avait encore eu la veille avec son véhicule.

J’étais crampé quand le gars me la racontait. C’est peut-être aussi pour ça que j’ai oublié la glacière.

Pour en revenir au vent, il reprend lundi, après la fin de semaine, obéïssant à l’ordre des choses.

mercredi 2 août 2006

Gorge 06 part IX: Relax à The Hatch

Onzième journée consécutive de planche. Pour éviter le burn-out, je suis tombé en mode économie d’énergie. Je m’en tiens à 3 heures max. sur l’eau, que je m’arrange pour faire en avant-midi. L’après-midi, je prends ça relax.

Je vous écris présentement du Dog River Café, à Hood River, sur Oak Street, qui ressemble de plus en plus à la rue Laurier à Outremont. Pour mes copains français, Outremont est un quartier chic de Montréal, l’endroit même où Renaud avait acheté sa «Cabane au Canada ».

Ça, s’est Oak Street :




Ce matin, c’était pour moi la définition du bonheur; de la 5.0 en 86 litres, du beau swell et un Hatchery à peu près vide:



Sur la plage, quelques belles filles qui montaient tranquillement des 3,7 et des 4,0:



J’allais ajouter « dans leurs gros motorisés, des colons qui dormaient », mais je me suis retenu . Car j’ai décidé de ne voir que le positif dans la vie, à l’image de Garth, l’entraîneur de Planchette.

Garth, c’est un gars dans les débuts de sa quarantaine, qui a cessé de travailler il y a une quinzaine d’année pour se consacrer à la planche à temps plein. Je le soupçonne d’avoir eu un père avant lui. Et d’avoir fait le choix de ne pas perpétuer la fortune familiale.

Ce que j’aime beaucoup chez Garth, c’est son positivisme. Garth trouve toujours le moyen de s’amuser quelque soit les conditions. Le vent est gusty, genre 15 rafales à 30 nœuds, il dira « it’s technical out there » ou encore « it has its moments ». Il planche toujours comme un gars qui n’a pas été sur l’eau depuis un mois, avec le gros sourire étampé dans la face. Jamais blasé, le Garth, même s’il cumule au moins 200 jours de planche par année.

Il fait parti des réguliers, que je revois d’année en année. Ce matin, nous étions six sur l’eau, je les connaissais tous. On s’est rapidement partagé le plan d’eau, pour que chacun profite d’un swell immaculé. De loin, on s’échangeait des sourires complices.

Planchette aurait été fière de moi. Je restais dans le premier tiers de la rivière, là où le swell est le plus beau, délaissant la ligne droite et la vitesse au profit du « swell riding », qui dans mon cas se traduit par faire un maximum de jibes sur le dos lisse des vagues.

Que c’était relax! Un peu trop même. À un moment donné, je jibe et aperçois une barge immense que je n’avais jamais vu venir. Elle a dû me manquer d’une vingtaine de secondes. Une chance qu’elle n’a pas hurlé de tous ses sifflets. Je serais probablement mort d’une crise cardiaque.

Guyt, mort de peur à The Gorge. Une belle fin, tout de même.

lundi 31 juillet 2006

Gorge 06 part VIII: Skunk à Roosevelt


Huitième journée consécutive de vent hier. Les prévisions étaient du tonnerre pour les sites de l’est, surtout qu’Hood River était couverte de nuages. Les troupes se divisent donc entre The Wall et Roosevelt avec leurs variantes (Rufus, Arlington, Maryhill…).

Je me pointe donc à Roosevelt vers 9h du matin. Il y a déjà foule, beaucoup de jeunes kiters et de vieux planchistes. La situation sur l’eau semble prometteuse. Je monte une 5,0 pour tout de suite et une 4,4 pour plus tard.

Vers 10 heures, le vent baisse, contre toutes attentes. Je suis donc allé avec la 5,5/86L, profitant encore une fois d’un plan d’eau à peu près désert, la plupart des planchistes pratiquant le boudage.

Le gros vent ne s’est jamais manifesté et c’est à une journée « light wind » que nous avons eu droit.

Ce matin, Bart a fait une petite montée de lait à la radio. C’est celui qui fait les prévisions de vent pour la journée. Tout un personnage, faudrait que je fasse un topo sur ce gars-là, un jour.

Il racontait que des gens s’étaient plaint à lui des « conditions 3,7 et 4,2 marginales » de la veille. Il disait qu’il n’y a pas de mal à monter une 5,2, que The Gorge est l’un des endroits les plus venteux au monde et qu’il n’y a aucune raison de se plaindre de quoi que ce soit.

Ce n’est pas moi qui va le contredire, mais je pourrais rajouter qu’il y a bien pire qu’une journée de baston qui ne s’est pas présentée. Il y a les gros drames et les petits drames, ceux qui passent géneralement inaperçus, comme celui de Ginger.

Ginger, c’est la « camp host » du parc de Roosevelt. La tâche principale des « camp host » en est une de surveillance. En échange, ils ont accès gratuitement au site, avec commodités comme électricité et renvoi d’égout.

Les « camp hosts » sont généralement des retraités qui ont vendu leur maison pour la remplacer par un « motor home ». Ils passent l’hiver au Texas ou en Arizona puis, en été, ils migrent vers le nord pour fuir la chaleur. L’accès gratuit à un site est donc bienvenu. Aussi, le rôle de « camp host » permet de socialiser plus facilement.

J’ai fait la connaissance de Ginger l’an passé. Un dame timide dans la bonne soixantaine. Ginger en fait beaucoup plus que demandé. Elle bosse à la journée longue pour maintenir « son » parc impeccable. Car ce que Ginger désire le plus au monde, c’est de demeurer la « camp host » de Roosevelt.

Elle m’aime bien, Ginger. Je la fais rire avec mes histoires, parfois même, je la fais rougir. L’an passé, elle nous avait invité à dîner, Planchette et moi, à son motorisé, pour que nous fassions connaissance avec son mari, Don.

Don est atteint de la sclérose en plaque. Il se déplace difficilement avec une canne, probablement plus à cause de son obésité que de sa sclérose en plaque pas si avancée que ça. Pour tout dire, je l’ai même soupçonné d’être un paresseux qui profite de sa maladie pour mieux se faire servir par Ginger.

Ginger m’a raconté son histoire. Ils ont vendu leur maison à Hood River à bon prix pour s’acheter un motorisé. J’ai deviné que Ginger en avait marre de vivre enfermée avec Don et qu’elle avait besoin d’espace. Ils partagent leur temps entre l’Arizona et Roosevelt, qu’elle adore. Ils s’en tirent financièrement en étant « camp host ».

Cette année, le parc est moins bien entretenu par Ginger, car elle doit se rendre très souvent au chevet de son mari hospitalisé. Don s’est fait nouer l’estomac. Vous savez, cette opération que l’on pratique de plus en plus aux States pour calmer l’appétit des obèses morbides. L’opération a mal tourné et de graves complications ont suivi.

Ginger est paniquée à l’idée qu’elle puisse perdre son titre de « camp host » parce qu’elle croit ne plus être à la hauteur aux yeux des rangers du parc. Elle avait les larmes aux yeux quand elle me racontait tout ça.

Je me souviens encore de Don qui exhibait fièrement la photo de Ginger, alors qu’elle était jeune femme. La plus belle de Hood River, qu’il avait appâté avec sa grande gueule. Il avait choisi le bon numéro. Pas elle.

Hier, je suis parti triste de Roosevelt. Et c’est pas parce que j’avais fait de la 5,5.

samedi 8 juillet 2006

Gorge 06 part VII: Le confort

Une autre belle séquence de vent vient de se terminer. La finale, jeudi, fut absolument extraordinaire. Un Gorge absolument déchaîné.

Roosevelt/Arlington en fin d’après-midi (merci ,Tom, pour la photo) :



Quelque part dans l’est sur le chemin du retour, Smoke on the Water :



J’adore plancher à Roosevelt. La rivière est large, le vent est constant et le plan d’eau est super, surtout du côté Oregon (Arlington). Tenez, je vous ressors une photo que j’avais prise à Arlington à mon arrivée:



Le seul problème avec Roosevelt, c’est que c’est loin; 150 km à l’est d’Hood River. Et il y vente de moins en moins plus la saison avance. En juillet et août, la zone ventée à The Gorge se rétrécit et, souvent, elle se limite au « corridor », situé près de Hood River, ce qui peut créer un problème de congestion sur les spots, leur nombre devenant plus limité.

Le problème de congestion n’est jamais sur l’eau. Il y a toujours moyen de faire un petit « upwind » ou « downwind » pour se retrouver pratiquement seul sur l’eau. Le problème est plutôt au niveau du stationnement.

Dimanche, le 2 juillet, à 6h30 du matin, le parking est déjà presque plein, occupé en grande partie par des maisons mobiles qui passent une partie de la nuit dans le stationnement du Wall-Mart. Vers 5h00 du matin, probablement réveillé par leur prostate, ils s’établissent à The Hatchery en prenant toute la place requise pour une belle journée de sieste et bavardage à The Gorge.

À 9h00 du matin, plus une seule place de stationnement et il fallait voir la frustration des locaux qui s’en retournaient bredouille à la maison, faute de place.

Pour ces amateurs de confort (de plus en plus nombreux, étant donné le vieillissement des planchistes, particulièrement remarquable aux États-Unis), le sport consiste surtout à attendre les conditions idéales pour faire leurs deux sessions d’une demi-heure heure sur l’eau pour ensuite en parler le reste de la journée. « Was on a 4.2, could have been on a 3.7, wasn’t it great?”

Tenez, voici le « RV » de mon voisin de dimanche qui a eu la grâce de tasser ses chaises de jardins pour me faire un peu de place:



Je vous jure, le gars n’a pas planché plus de 20 minutes dans la journée!

Remarquez, j’ai rien contre une petite famille qui se pointe avec sa maison mobile. Faut quand même un confort minimum pour la femme et les enfants. Mais quand je vois un gars (et sa grosse femme, excusez le mépris) traîner avec lui le confort de sa maison, je me dis qu’il serait peut-être mieux qu’il reste à la maison.

jeudi 29 juin 2006

Gorge 06 part VI: Le bonheur

Comment peut-on mesurer le bonheur? Puisque la vie est une succession de moments qui ne reviendront jamais, j’aurais tendance à faire une moyenne en étant tout de même très sélectif sur les instants sélectionnés.

Hier était un moment d’intense bonheur, surtout pour ma Planchette, LA vedette du jour à The Hatchery. Incroyable le temps qu’elle a passé sur l’eau. De 9h le matin à 4h l’après-midi en 3,5/67L, avec un très court break pour le lunch. Quand le vent a baissé, madame a tout simplement monté plus gros, une 4,4 sur une 79L et elle est repartie avec son sourire qui part de l’oreille gauche et qui s’étend jusqu’à l’oreille droite.

Je la revoie une heure plus tard, toute contente de m’annoncer qu’elle a eu un léger pépin, mais que tout c’était bien passé finalement. Un mât brisé dans la zone du gros swell. Elle en a profité pour perfectionner sa technique de nage avec du mato, qu’elle m’a dit. J’ai manqué l’incident, mais des témoins m’ont dit que c’était « very entertaining to watch ».

Hier, c’était aussi notre anniversaire de mariage. Neuf ans de succession de moments généralement heureux (je passe ici sous silence la journée d’avant-hier). Pour fêter ça, on est allés à la boutique Windance et nous avons acheté deux mâts « skinny » qui, nous l’espérons, seront à l’image de notre mariage, indestructibles.

lundi 26 juin 2006

Gorge 06 part V: La pétole

C’est la grosse pétole à The Gorge depuis trois jours. Des records de chaleur sont battus. Il fait présentement 100 F (38 C) à Hood River. Le problème, c’est qu’il fait chaud partout. Ce qu’on a besoin pour avoir du vent, c’est un gradient de température entre la côte du pacifique à l’ouest et le désert à l’est. Un 10 F de différence entre Portland et Hood River, c’est de la 6,0 assurée pour moi. Ajoutez quelques nuages à Portland, et c’est de la 5,0 et moins.

Qu’est-ce qu’on fait à The Gorge quand y vente pas parce qu’il fait chaud partout? On planche! Il faut savoir que la température chute drastiquement dans le désert la nuit, beaucoup plus que sur la côte. Donc, le gradient de température, on l’a, jusqu’à midi, à peu près, ce qui nous amène un vent d’est dans un tout petit corridor d’à peine 3 km au Gorge, soit à Stevenson.

Ce matin, j’ai fait de la 7,0/139L de 8h30 à 11h30 à Stevenson. Ok, j’avoue, j’avais mal jaugé le vent car Planchette était parfaitement heureuse en 5,0/86L. Un mètre de surface et 15 litres de volume nous séparent normalement. Mais je ne suis pas homme à admettre ses erreurs, alors j’ai enduré la 7,0 toute la matinée, simulant le parfait confort.

Hier, j’ai eu un peu plus de pif. De la 6.0/105L. Encore un peu surtoilé, car Planchette y était allée d’une 4,4/79L. En hypocrite, je l’ai félicité pour son efficacité.

Quand je monte plus gros, c’est habituellement par insécurité. Par des vents d’est ici, c’est par incrédulité. Les prévisions météo pour aujourd’hui; vent d’est de 5 à 10 mph! Le corridor de Stevenson a beau être magique, je ne vais tout de même pas monter plus petit que 6.0!

Ce qui est le fun, c’est qu’il n’y a jamais beaucoup de monde sur l’eau par vent d’est. Cela s’explique par le fait que le vent et le courant sont dans la même direction et il faut être assez habile à faire du près, une spécialité plus Montréalaise qu’HoodRiveroise.

Aussi, beaucoup de locaux préfèrent s’adonner à d’autres sports quand c’est light wind : vélo de montagne, kayak de rivière, rafting…

Moi, je me contente du simple plaisir de la glisse dans un décor féerique et de battre mes records GPS. Hier, 107 km de parcourus, le tout bouclé avant midi.

J’aime bien être un Guyt. Ça se contente de peu, un Guyt.

Le « boat ramp » à Stevenson :



La solitude d’un Guyt :

vendredi 23 juin 2006

Gorge 06 part IV: The Hatchery

Bon bin, faudrait pas s’attendre à de la grande prose, je suis tout simplement crevé de ma semaine à The Hatchery. Six jours de gros vents (de 25 à 30 nœuds) dans du swell qui ressemble à ça :



Une semaine de régime militaire, je vous dis. L’adjudant Planchette se lève à 6h15, histoire de profiter de quelques minutes de calme avant que l’odeur du café me réveille. Quelques rôties au beurre d’arachides et nous voilà partis pour The Hatch. Pas une seconde à perdre, que je dis à Planchette, ça arrive juste dans le temps.

Je suis heureux quand j’aperçois la mythique affiche vers 7h26 :



Mais une petite angoisse me saisit quand je longe la petite route du Hatch :



Quelqu’un a-t-il pris mon parking spot? Fiou, il est libre :



Le temps d’évaluer la situation et je monte les deux voiles qui sont susceptibles d’aller au combat. Car combat, il s’agit. D’abord, y a le niveau des gars :




Puis les barges :



Et souvent, la congestion :



Dans ces moments, on espère que tout le monde est en contrôle. Mais clisse qu’on se sent vivant!

Planchette s’améliore sans cesse. Moi, je me contente de battre mes propres records. Mercredi, 21 juin, nouveau record perso : 104 km de distance parcourue dans du gros!

En tout cas, c’est bon de se retrouver ici, avec cette gang d’enthousiastes que sont les réguliers. Toujours les mêmes, juste un an de plus au compteur.

Quelques jours de pétole en perspective. Une journée ou deux (mais pas plus, quand même) de repos, histoire d’être frais et dispos pour le deuxième round.

J’ai déjà hâte.

jeudi 15 juin 2006

Gorge 06 part III: L'accueil

Je vous écris de Rowena, un spot « near east », à une trentaine de kilomètres du centre de l’univers, Hood River.

Je suis assis ici :




Et je vois ça :



Il est encore tôt, 9h00, et il y a déjà des moutons sur l'eau. Je devrais faire de la 5.0 très bientôt. Il faut savoir que les spots du « near east » fonctionnent en après-midi, alors quand il vente déjà le matin, c’est bon signe.

J’ai aperçu La Rivière hier à midi. Il ventait! Du gros vent, puisque qu’il s’est permis de pousser très loin, jusqu’au « far east » (125 km du centre de l’univers). La journée idéale pour une virée à Roosevelt. Malheureusement pour moi, c’est de l’autre coté de la rivière et y a pas des ponts à tous les coins de rues ici.

J’opte donc 3-Mile Canyon. J’avais jamais planché à ce spot mythique. Parait qu’on y retrouve le plus beau swell des Gorge. Ciel que j’ai détesté! Pour se rendre au swell, il faut d’abord traverser un « cove » déventé :



Je suis parti en 6.0/105L, histoire de pouvoir me rendre au maudit goulot. Ensuite, j’étais tout simplement surtoilé et mon board était trop gros pour profiter du swell. J’ai quand même sécurisé la journée en faisant l’heure réglementaire pour que la journée compte comme une journée de planche.Il ne faut jamais oublier qu’un Guyt, c’est aussi une statistique ambulante!

J’ai donc paqueté mes petits, destination Arlington, le spot en face de Roosevelt. Ouf!

Arlington gagne sans aucun doute la palme du spot avec la mise à l’eau la plus rébarbative des Gorge. La pente est abrupte et vous êtes accueilli par de grosses roches sur lesquelles viennent se briser le swell :



Je monte ma 4.4 mais je n’ose prendre la nouvelle 75L de Planchette, ça serait tout de même dommage de l’amocher avant que ma Chérie ait pu l’essayer!

Et je me lance là-dedans avec ma 86L :



Je sais, je me répète, mais ouf! Du très gros Gorge, le genre qui vous pompe sans cesse l’adrénaline. Le niveau des gars sur l’eau est incroyable. Et des filles. J’ai réussi à tenir une heure, puis j’ai été mis hors de combat par un vent qui ne cessait de grimper. Un bon 35 nœuds quand j’ai laché prise.

Bon, trêve de mémérage, l’écran de mon portable apprécie de moins en moins le vent.

A+

mardi 13 juin 2006

Gorge 06 part II: Fin du drame

Donc, je me lève ce matin, la mort dans l’âme (un Guyt, ça a le sens du drame). Je prend un petit déjeuner et me rend au garage GM, bien décidé à y passer la journée avec mon air piteux, histoire d’essayer d’attendrir Dave, le préposé à la clientèle.

Il m’annonce tout bonnement que ma camionnette est réparée. Un simple problème de filage mal installé par mon petit garagiste du coin. Leçon de vie : Vaut mieux faire affaire avec le concessionnaire, même si ça coûte plus cher à première vue. Au moins il connaît votre véhicule.

Je me suis senti mal d’avoir dit du mal de Dave. Je lui ai demandé s’il avait des enfants. Un de 13 et l’autre de 17 ans qu’il me répond. Alors je lui dit : « Vous donnerez ça à votre plus jeune de ma part » et lui tend 20$. Il me chaleureusement serré la main. On pleurait presque!


Je reprend donc la route, heureux comme un Ulysse qui fait un beau voyage. J’arrête tout de même au prochain village pour appeler Planchette et lui dire de cesser d’angoisser sur les angoisses du Guyt.

Un village au demeurant fort intéressant avec sa population de 2 :



Ensuite, j’ai parcouru cet état tout simplement magnifique et je suis présentement à Evanston, à quelques km de l’Utah. Il ne me reste plus que 1 000 des 4700 km qui me séparaient de mes Gorge. Je devrais plancher quelque part demain dans l’est.

Je termine avec quelques images de cet état magnifique qu’est le Wyoming :





lundi 12 juin 2006

Gorge 06 part I: Guyt va-t-il s’en sortir?

Je vous écris d’un minable motel à Cheyenne, un trou au Wyoming, à 2 000 km de la maison. Je peux pas vous montrer de photos, ma caméra est dans le Chevrolet Venture, qui lui-même est au garage.

Un problème de moteur. Je ne sais pas c’est quoi au juste. Je le saurai demain. Ou après-demain. Le diagnostique viendra quand ils auront le temps de s’occuper de moi. J’ai eu beau faire le grand jeu pour émouvoir le garagiste, rien à faire. Espérons que c’est rien de grave, parce que là, je panique.

Je dois prendre Planchette vendredi 17h, à l’aéroport de Portland. Je suis à 2 jours de route du point de rencontre. Pas beaucoup de marge de manœuvre. Faut absolument que je quitte cet enfer jeudi matin au plus tard.

Chose certaine, c’est fini les voitures américaines. De la très grosse marde (de l’immense merde, pour mes copains français). Que la General Motors fasse faillite et qu’on en parle plus. Je me suis toujours dit, bin au moins avec les américaines, t’es sûr de trouver un garage en cas de pépin. Et là, je me fais dire, faut prendre un numéro, mon petit monsieur, vous n’êtes pas le seul à avoir des problèmes de mécanique.

Pendant ce temps-là, le tout petit peu de brun qu’il me restait sur la tête a tourné au gris.

La suite demain, je vous fais des photos.

dimanche 4 juin 2006

Secret spot à Repentigny

Ah, Mourial, ville où viennent mourir les nord-est de Québec!

Appréhendant le cirque à Vaudreuil, nous avons décidé d’essayer un nouveau spot qui m’avait été référé par Jd_alize, sans aucun doute le pseudo le plus songé sur Windsurfing-Quebec.

Le spot est à Repentigny, 10 km à l’est de notre belle, grande et pétoleuse île montréalaise. Il s’agit du Parc de l’Île Lebel, situé au bout de la rue du même nom, que je vous ai map-questisé, histoire de rendre mon topo plus instructif :



C’est un beau parc, comme en témoigne cette photo :



Y a même des toilettes :



Mais crisse que le plan d’eau est loin :



La prochaine fois que j’y vais, je m’amène un génocidaire africain au chômage pour qu’il me fasse avec sa machette un chemin dans les roseaux boueux. Planchette en avait jusque là à la fin de la journée :



L’inconvénient majeur avec le spot, c’est qu’il est extrêmement difficile de jauger la force du vent, à moins bien sûr de se taper l’expédition pour se rendre au bord de l’eau.

Nous avons donc choisi le matériel au hasard. Pour moi, 7,0/135L, pour Planchette, 5,7/105L. Il s’est avéré que nous avions sous-évalué le vent. Planchette a eu le courage de revenir au bord se gréer une 5,0/86L, j'ai eu l'intelligence de prendre son rig!

Quand même assez achalandé, le plan d’eau. Beaucoup de petits bateaux :



Y en a même des gros (heureusement, ils sont loin) :



Le courant m’a semblé assez fort, et sa composante, l’eau, m’apparaissait correcte en terme de qualité, mais disons qu’il vaut mieux naviguer la bouche fermée.

Vais-je y retourner? Probablement, un jour, quand le niveau de l’eau sera plus haut, histoire de diminuer l’aspect hiking du spot. Donc, quelque part entre un 15 et 22 avril, avec un NE.

Si je ne suis pas déménagé à Québec.

mercredi 31 mai 2006

Y vente à The Gorge!!!

Ma session à l’école s’est terminé hier. Encore une dizaine de jours, et c’est le départ pour mes Gorge Adorés. Pour me préparer psychologiquement quoi de mieux qu’une bonne petite session de statistiques!

J’ai ressorti mes stats sous Excel que je compile depuis l’an 2000 à 2005 (avec pause en 2001) pour les Gorge. J’ai d’abord compilé les journées planchées :



Big News : y vente à The Gorge! 86% des journées planchées, c’est tout de même assez extraordinaire. Il faut dire que je n’en manque pas une. En toute humilité, je suis sans doute celui qui planche le plus à The Gorge. J’ai l’équipement qui me permet de couvrir tout le range de vent disponible, et je ne suis pas du type Gorge Old Style dont la devise est « just say no to 5.0 »

Il y a toutefois un prix à payer pour une telle assiduité sur l’eau; je termine généralement mes vacances en burn-out, à un point tel que j’ai dû écourter mes vacances d’une semaine en 2002, 2003 et 2004.

Deuxième tableau intéressant. Les voiles que j’ai utilisées :



On doit évidemment interpréter ces résultats en fonction de mon poids (85-87 kg) et du fait que je navigue généralement 0,5 mètre carré de plus que la moyenne. Ce qui ressort de ce tableau, c’est que je pourrais peut-être laissé ma 7,8 à la maison, au grand plaisir de Planchette qui la trouve très encombrante.

Mais j'ai bien dit "je pourrais peut-être"...

jeudi 25 mai 2006

Luc Dubé et l’Île d’Orléans

Je me souviendrai toujours de mon premier rendez-vous galant. Je devais avoir 7 ou 8 ans. Elle s’appelait Carole Beaudry. Elle m’avait invité à aller jouer chez-elle. Elle habitait très loin de chez-moi. À peine trois coins de rues, mais quand on est petit, ça nous paraît énorme.

Je l’ai aperçue sur son balcon au troisième étage. Elle me faisait des bye byes. Et puis, soudainement, se dresse entre elle et moi Luc Dubé, la terreur de l’école St-Arsène, lui aussi amoureux de la belle Carole. Il m’avise qu’il me pète la gueule si je ne rebrousse pas chemin. J’ai plié bagages. Par la suite, je n’ai jamais plus été capable de regarder Carole Beaudry dans les yeux, tellement j’ai eu honte de ma lâcheté.

Vendredi le 19 mai dernier, j’ai failli revivre la même situation à l’Île d’Orléans. Pour ceux qui ne connaissent pas l’endroit, c’est une île à quelques kilomètres de la ville de Québec. Une île qui ressemble à ça dans les guides touristiques :


Mais qui ressemblait à ça la journée où l’Île d’Orléans m’avait donné rendez-vous pour la première fois :



La prévision de vent est de 20-25 nœuds augmentant à 35-45 en après-midi, précisément quand la marée sera favorable (le courant doit être direction contraire au vent). Je mesure un maigre 20 nœuds au bout du quai mais cela ne m’empêche pas de faire dans mes culottes, tellement j’anticipe des conditions radicales, trop radicales pour moi :



Je ne planche pas dans de telles conditions que je dis à Planchette. Mais là, y a le copain Prog qui arrive et qui semble bien décidé à plancher. Puis Sébastien, un ex-montréalais qui habite maintenant à Québec qui s’empresse de se lancer à l’eau. Puis, Planchette qui sort sa 3.5 du camion.

C’est là que j’ai décidé d’exorciser la honte de l’épisode Carole Beaudry. Je sors ma 4.5 Storm que je monte sur cette bonne vieille Tabou Mad Cow 74 litres. Et je décide d’affronter Fleuve St-Laurent alias Luc Dubé.

C’est gros, très gros. Le vent a déjà grimpé dans les 30 nœuds, le swell me semble énorme et me pousse dans les fesses comme des boutons à l’adolescence. Je conserve mon pied arrière hors du footstap, officiellement pour mieux surfer, officieusement pour limiter la vitesse.

Le vent ne cesse de grimper. Je réussis tout de même à tenir le coup une heure et quart et rentre au bercail, assez fier d’avoir surmonté ma peur. Petite conférence au sommet avec Prog et Planchette et nous prenons la décision de nous autoporter à la Baie de Beauport, une dizaine de kilomètres plus loin.

On arrive donc à la Baie de Beauport. Des conditions de 5.7/86 litres. Avec ceci comme plan d’eau :



Au même moment à l’Île Magique, comme notre ami Climaxboy aime bien la nommer (photos gracieuseté Charlieb) :





Avec du recul, je regrette de ne pas être resté à l’Île. Mais je me reprendrai.

Tasse-toi, Luc Dubé.

dimanche 14 mai 2006

M'en va vivre à Québec

Je songe sérieusement à aller m’établir à Québec (260 km au nord-est de Montréal) quand l’heure de la retraite viendra. Comme me disait Planchette hier, là-bas, y a de la neige l’hiver et du vent le reste de l’année. Il me semble qu’il vente sans cesse là-bas depuis quelques semaines, des nord-est.

Ici, à Montréal, on pogne les restants. Jeudi, j’ai réussi à attraper un sud-est à Cartier. De la grosse voile (7,8 m) qui fonctionnait en deux modes : trop gros ou trop petit.

Le lendemain, un vent d’est à Cartier. Mais il fallait être matinal. À 10h, tout était terminé. Heureusement, le chat à ma femme m’avait réveillé à 5h du matin, alors Planchette et moi étions sur l’eau à 7h45 du matin, ce qui nous a permis une petite session du tonnerre.

J’étais en 6.0/100L et Planchette jubilait en 5.0/86L. J’essayais mon GPS pour la première fois. Quel plaisir! Et en prime, cette appareil est un bel outil de croissance personnelle; je me suis rendu compte que j’étais orgueilleux. À un moment donné, j’entends le bruit de sa planche. Pas question qu’elle me double, la petite crapeaude. Je me mets en mode accélération et atteins 44,8 km en un rien de temps, qui fut mon record de vitesse de la journée. L’ennemie était loin derrière!

La journée aurait été parfaite si je n’étais retourné à l’eau en 7.0/135L, dans un vent résolument à la baisse. Je vous épargne les détails, mais disons que ça c’est terminé par une petite nage de 1,42 km, toujours mesurée au GPS.

Hier, toujours un vent d’est. On est debout à 5h30, sans l’aide du chat. Il pleut à boire debout. On s’enligne pour Trois-Rivière (125 km au nord-est de Montréal). Rendus là-bas, on constate un vent anémique et une pluie qui s’acharne. On décide donc de continuer jusqu’à Québec, à la Baie de Beauport, plus précisément. Voici ce que j’ai vu quand j’ai débarqué de mon véhicule :



Belle journée, un avant-midi en 5.0/86L, mon kit fétiche, puis un après-midi en 6.0/105L. J’aurais apprécié un vent plus soutenu, mais la gentillesse des gens rencontrés là-bas a largement compensé.

Ah oui, 46,2 km/h au GPS suite à une tentative de dépassement d'un kiter.

Aujourd’hui, un 25 nœuds à Québec, pendant que je suis sur mon blogue. Et un trois jours de vent minimum estt prévu pour la semaine prochaine à Québec.

Je vous le dis, je déménage à Québec.

samedi 6 mai 2006

Les States Part IX: The Gorge!

Le 24 mai 2005

Je vous écris du River City Saloon, à Hood River, The Gorge, Oregon (photo à gauche). On est partis lundi dernier du Texas, ça commençait à devenir vraiment trop routinier.

Beau road trip. D'abord, le reste du Texas, où on a découvert une région qui ressemblait vraiment beaucoup à la campagne du Québec. Puis les paysages désertiques aussi beaux qu'insolites du Nouveau-Mexique et de l'Arizona. Et ensuite, la Wild California. Traverser Los Angeles en écoutant à la radio Snoop Doggy Dog, c’est un méchant trip.



Les éoliennes de Palm Springs (Californie)


On a ensuite longé la route 1 qui surplombe le Pacifique. On est passés par les villes mythiques de Malibu, Ventura, Big Sur, Carmel et Santa Cruz. On a vu beaucoup de surfers, quelques kiters, de grosses bagnoles et beaucoup de silicone!


La majestueuse côte californienne



Quelques surfers californiens


On est arretés faire de la planche à l'un des rares plan d'eau intérieur de la Californie, le lac Lopez. J'ai jamais eu tant de fun! Ce lac est une vraie farce . Temps requis pour traverser le lac au planning: 25 secondes. Jamais vu un lac aussi petit et pourtant assez fréquenté. Plus que 5 planchistes sur l'eau et ça devient aussi dangereux que de faire son marché à Bagdad.


Le ridicule Lac Lopez



Pauvres Californiens. Du vent en masse, mais des conditions vraiment extrêmes. Le Pacifique avec son eau glacée, ses breakers violents, ses requins et j'en passe. Puis des petits reservoirs (Lopez, San Louis, Isabella) où s'entassent à qui mieux mieux les planchistes.

Il y a bien San Francisco qui fait exception (j'ai adoré plancher à Crissy Field sous le Golden Gate en 2000), mais bon, il faut avoir le portefeuille lourd pour y rester.

On est arrivés ce matin en Oregon. On a fait un petit arrêt à Eugene, une belle petite ville universitaire où l'idole de mon fils est né, le coureur Steve Prefontaine. Je lui trouvé un p'tit souvenir. Il va être content le petit.

Bon bin, c'est ça qui est ça.

Épilogue

Nous avons passé ensuite passé 3 mois à un Gorge égal à lui-même : venteux. Un mois de juin mémorable, un juillet venteux mais rafaleux. Et une grande finale en août qui m’a mené à un burn-out total.

Plusieurs topos sur Directwind ont relaté mes petites aventures venteuses. Je vous les épargne pour éviter la redondance, car très bientôt, je commencerai un autre récit de voyage, Le Gorge tour 2006!