jeudi 25 mars 2010

Arenal 2010, le bilan

Ouais bin, c'était pas la meilleure année côté vent au lac Arenal. D'après les locaux, la pire en quinze ans. Mais bon, faut relativiser, une année pourrie à Arenal, c'est quand même pas si mal, jugez-en par nos statistiques de vent:




Le pattern habituel était une séquence de six à sept jours de vent, suivie de deux à trois jours de repos. Bref, assez de vent pour m'éviter la déprime et suffisamment de journées de break pour contrer le burn-out.

Il reste que Planchette a eu très peur pour ma santé mentale dix jours exactement avant notre départ, suite à une prévision météo annonçant de la pétole jusqu'à la fin de notre séjour. Elle prit donc les choses en main, le guide touristique "Lonely Planet" dans l'une et ma destinée à court terme dans l'autre: "On est quand même au Costa Rica, y a des choses à voir, surtout qu'on est pas encore sorti du triangle Equus-Arenal-Tilaran, y a pas que le vent dans la vie et bla bla bla…"

Pas plus tard que le lendemain matin, nous entreprenions ce long voyage de 80 kilomètres (vive le transport en autobus) nous menant sur la côte pacifique, à Playa Hermosa. Le guide Lonely Planet parle "d'une jolie crique sur le pacifique, emprunte de dignité". Pour le logis, nous avons opté pour le "Iguana Inn" décrit comme "une auberge aux chambres légèrement défraichies, tenue par des propriétaires costaricains très détendus, qui créent une ambiance à leur image". L'endroit vu de l'extérieur avait son charme, un peu moins vu de l'intérieur par contre.



Nous avons quand même pris la chambre pour deux jours, ce qui fut une formidable erreur. J'aurais dû avoir la puce à l'oreille lorsque nous avons rencontré le nouveau propriétaire, un canadien-anglais qui avait déjà tenté de faire fortune au Québec en louant des motos marines au lac Saint-Jean. Quant à l'ambiance, elle était assurée par un vieux hippie couché en permanence sur un matelas gonflable dans une piscine à peine plus grosse que le matelas.

Je vous dis pas l'état de la chambre, avec son lit qui avait connu ses heures de gloire au siècle dernier. Impossible de dormir avec la chaleur étouffante et le niveau sonore de la télé du proprio. Le gars ne m'a même pas entendu quand j'ai crié, à deux heures du matin, pour lui demander de baisser le volume. J'aurais frappé à sa porte, mais j'ai pas osé à cause du chien menaçant qui ne cessait de japper.

Inutile de vous dire que nous avons déguerpi assez rapidement le lendemain, après avoir négocié un remboursement partiel, pour finalement trouver un endroit beaucoup plus convenable. Là, j'avoue, notre sort s'est nettement amélioré:


J'en ai profité pour contribuer à la dignité de Playa Hermosa, en me baladant sur le bord de la mer et en y trempant même un bout d'orteil:

Le soir venu, nous sommes tombés dans un romantisme rare chez les Guyt-Panchette, difficile de résister devant ça:


Mais comme nous dépensions à la playa en une journée ce qu'il nous en coûte pour vivre dix jours à Arenal, nous avons vite quitté l'endroit, qui de toute façon ressemblait beaucoup plus aux States qu'au Costa Rica, avec ses "gated communities":


La troisième nuit, nous l'avons donc passée à Arenal, dans notre chère cabana au Costa-Rica:


Imaginez-vous donc que vers trois heures du matin, un miracle s'est produit; le rideau se met à bouger, puis ça branle dans les bambous. Le vent était revenu!

Et comme dans toutes les belles histoires qui finissent bien, ils planchèrent et eurent beaucoup de vent.

mercredi 10 mars 2010

Le guide Guytelain des restos d'Arenal

Il y a deux types de restos dans la région d'Arénal: les bons et les mauvais. Ces derniers sont les plus faciles à identifier grâce à leurs affiches invariablement unilingues anglaises. Prenons par exemple le"Plaza Del Café":


Il faut lire entre les lignes: "Ici, on joue sur votre insécurité pour vous faire payer trois fois le prix la même bouffe que le resto Tico d'à côté". À éviter.

Pour les bons restaurants, c'est un peu plus compliqué à trouver, parce qu'il y en a des tonnes. Le mieux, c'est de faire comme nous et d'y aller au hasard. Chaque resto aura sa spécialité qui vous restera à découvrir. Je vous livre ici mes préférés.

En tout premier lieu, il y a le "Soda La Macha", à Rio Piedras, 30 minutes de marche, à l'est de Tico Wind:


Nous avions découvert ce resto en 2005, alors que le petit pont qui enjambe la rivière était un simple tronc d'arbre, ajoutant un niveau de difficulté pour s'y rendre qui n'était pas désagréable.

Une petite photo de Planchette qui attend d'être servie (ce qui est rare) et qui en profite pour me donner des directives quant aux photos à prendre:


Préparez-vous à en avoir pour votre argent: 6$ par personne, pour un menu typiquement Tico qui ressemble à ça:


Côté toilette, impeccable, quoique un peu kitch:


À deux pas de notre Cabana au Costa Rica, y a évidemment le restaurant Equus, rendez-vous obligé des windsurfers. J'adore y bouffer un tilapia, un poisson livré dans son intégralité:


Le resto est du genre "aire ouverte" et laissez-moi vous dire que de l'air, y en rentre en masse, ce qui explique le gros coupe-vent. Vous remarquerez aussi la lampe frontale qui me sert à mieux repérer les arêtes, le resto n'étant pas particulièrement bien éclairé.

Autre petit conseil: apportez un coussin ou un sac de plastique pour recouvrir la buche de bois qui vous sert de siège, histoire de faire une couche isolante entre vos fesses et les araignées qui logent dans les fentes de la buche et qui ne manqueront pas de vous piquer si vous leur en donnez la chance.


Nos autres restos favoris sont tous à Tilaran. Premier arrêt obligé, la pharmacie, où le pèse-personne me donne une bonne indication de la quantité de bouffe que je pourrai ingurgiter:


Quiconque fréquente le moindrement Internet sait que j'ai perdu énormément de poids depuis un an et je suis toujours sur ma lancée, même que ça frise parfois l'anorexie. On voit à côté de l'assiette le compte rendu de ce que le pèse-personne avait à dire sur mon compte.

C'est que j'ai découvert les vertus d'être un windsurfer de poids moyen; je plane plus vite, coule moins à l'arrêt et me sens plus alerte sur la planche. Je me surprends même à plier les genoux quand je tourne, au grand étonnement de mes nombreux admirateurs ici:


Revenons-en aux restos. Je ne vous recommanderai pas le Tia LaLa qui propose un menu de restauration rapide et qui provoque immanquablement chez Planchette le va-vite.


Par contre, pas de crainte pour la pizzeria Genesis qui propose la meilleure pizza végétarienne que j'ai mangé dans ma vie:


Mon resto préféré à Tilaran demeure tout de même le "Desayuno-Almuerzo-Cena" (Déjeuner-Diner-Souper) en plein centre-ville:


Pour ce qui est de la bouffe, j'ai pas vraiment remarqué, mais checkez bin la serveuse incroyablement sexy que j'ai photographié en faisant mine de viser Planchette:


Je sais pas si c'est un hasard, mais depuis cette photo, Planchette n'arrête pas de parler de commencer à se teindre les cheveux, histoire de masquer le peu de gris.