dimanche 30 avril 2006

Les States Part VIII: Never leave wind...

Le 14 mai 2005

Never leave wind to find wind, qu'ils disent. On est toujours à Bird Island, de plus en plus seuls. Il ne reste plus que Hot Legs, un vieil exhibitionniste et John, l'homme le plus sérieux du monde.

Le mois de Mai est particulièrement bon ici et ça ne me semble pas mieux ailleurs en Californie, où c'est encore frais. Et puis, je me suis fait des amis ici et ça me fait de la peine de les quitter. Il y a d'abord Pico, un goéland avec qui j'ai fait un pacte. Il se débarrasse des autres goélands et je le nourris. Il y a aussi Ti-Pitte, une petite bécassine qui vient manger dans ma main. Bucolique le Texas.


Mon ami Pico et sa blonde


On a passé quelques jours à Cole Park, histoire de nous replacer l'humilité. Le plan d'eau n'est vraiment pas facile, choppy mais avec de beaux swells de temps en temps. Méchantes belles rampes, main droite avant. Et il me semble qu'il vente un peu plus là-bas...




Cole Park (Corpus Christi)


Les Planchistes y sont vraiment d'un bon niveau. Planchette et (encore plus) moi sommes dans les plus poches, alors qu'on passe pour des hot shots à Bird Island!

Donc, on étire d'une semaine le Texas. Ça m'embête, surtout parce que je n'ai plus grand chose de nouveau à dire. Mais comme me dit Planchette, on voyage pas pour trouver des sujets de forum, on voyage pour plancher.

vendredi 14 avril 2006

Mes spots à Montréal: Babille

Deuxième sortie hier à Laprairie, mieux connu sous le nom de Babille (y a-t-il quelqu’un dans la salle qui sait d’où ça vient ce nom, Babille???). Ce n’est pas mon spot favori, mais il a l’avantage d’être à un pont de
chez-moi.

Le spot est situé dans la voie maritime du fleuve Saint-Laurent. Ce n’est pas large, 700 m tout au plus. Le vent dominant (SO) est dans la même direction que le courant, ce qui fait qu’on a intérêt à faire du près si on veut revenir au point de départ. Certains questionnent la qualité de l’eau, mais quand la température de celle-ci frise les 3 degrés Celsius, comme c’était le cas hier, y a peu de bactéries qui y survivent.

La malchance m’accompagne généralement lorsque je vais à cet endroit: une voile qui s’envole pour terminer sa course dans des branches d’arbres, des ailerons effrités et un gros chien mort croisé sur l’eau font partie des mauvais souvenirs.

Comme de fait, hier, un panneau de monofilm de ma 5.8 a décidé de céder à peine une minute après qu'elle fut retirée de son sac. Bof, elle avait du vécu et elle se retrouve dans la colonne des voiles décédées avec une honorable statistique de coût de revient (1,76$/heure, nettement en bas des 4,90$/heure moyens).

Heureusement, j’avais une 5,5 qui traînait dans le camion. Et hop, sur la 105 litres. Me voilà à l’eau vers 8h30 du matin, à faire des bye bye aux gens qui filent au boulot sur l’autoroute avoisinante et aux capitaines de bateaux jamais trop loin:


Je me sens tout de même un peu surtoilé et il me semble que ma planche est volage, comme le montre cette photo:


La photo a été prise par mon pote JF-Lemay, un gars qui aime bien se disloquer l’épaule entre deux cigarettes.

Par la suite, j’ai compris pourquoi ma planche se comportait comme un hydrofoil. J’avais par distraction monté un aileron de 44 cm (42 après avoir accroché une roche). La situation s’est nettement améliorée quand j’ai mis un 30 cm (27 à la fin de la session).

Mon problème d’accrochage d’ailerons est sans doute dû à une mauvaise technique de jibe trop près du bord, empiré par un excédent de poids de début de saison:


Heureusement pour la gloire du sport, JF-Lemay et un autre gars que je ne connaissais pas m’ont rejoint sur l’eau vers 10h00, ce qui a considérablement augmenté le niveau:


Le vent a baissé d’une grosse coche à 11h18, ce qui m’a permis tout de même de réaliser une belle statistique de 2h45 de planing.

Et de deux, mon Roger!