mercredi 2 août 2006

Gorge 06 part IX: Relax à The Hatch

Onzième journée consécutive de planche. Pour éviter le burn-out, je suis tombé en mode économie d’énergie. Je m’en tiens à 3 heures max. sur l’eau, que je m’arrange pour faire en avant-midi. L’après-midi, je prends ça relax.

Je vous écris présentement du Dog River Café, à Hood River, sur Oak Street, qui ressemble de plus en plus à la rue Laurier à Outremont. Pour mes copains français, Outremont est un quartier chic de Montréal, l’endroit même où Renaud avait acheté sa «Cabane au Canada ».

Ça, s’est Oak Street :




Ce matin, c’était pour moi la définition du bonheur; de la 5.0 en 86 litres, du beau swell et un Hatchery à peu près vide:



Sur la plage, quelques belles filles qui montaient tranquillement des 3,7 et des 4,0:



J’allais ajouter « dans leurs gros motorisés, des colons qui dormaient », mais je me suis retenu . Car j’ai décidé de ne voir que le positif dans la vie, à l’image de Garth, l’entraîneur de Planchette.

Garth, c’est un gars dans les débuts de sa quarantaine, qui a cessé de travailler il y a une quinzaine d’année pour se consacrer à la planche à temps plein. Je le soupçonne d’avoir eu un père avant lui. Et d’avoir fait le choix de ne pas perpétuer la fortune familiale.

Ce que j’aime beaucoup chez Garth, c’est son positivisme. Garth trouve toujours le moyen de s’amuser quelque soit les conditions. Le vent est gusty, genre 15 rafales à 30 nœuds, il dira « it’s technical out there » ou encore « it has its moments ». Il planche toujours comme un gars qui n’a pas été sur l’eau depuis un mois, avec le gros sourire étampé dans la face. Jamais blasé, le Garth, même s’il cumule au moins 200 jours de planche par année.

Il fait parti des réguliers, que je revois d’année en année. Ce matin, nous étions six sur l’eau, je les connaissais tous. On s’est rapidement partagé le plan d’eau, pour que chacun profite d’un swell immaculé. De loin, on s’échangeait des sourires complices.

Planchette aurait été fière de moi. Je restais dans le premier tiers de la rivière, là où le swell est le plus beau, délaissant la ligne droite et la vitesse au profit du « swell riding », qui dans mon cas se traduit par faire un maximum de jibes sur le dos lisse des vagues.

Que c’était relax! Un peu trop même. À un moment donné, je jibe et aperçois une barge immense que je n’avais jamais vu venir. Elle a dû me manquer d’une vingtaine de secondes. Une chance qu’elle n’a pas hurlé de tous ses sifflets. Je serais probablement mort d’une crise cardiaque.

Guyt, mort de peur à The Gorge. Une belle fin, tout de même.

4 commentaires:

Guyt a dit...

en tout cas, jd-alize, t'as le profil type du Gorgien; intense, positif ect...

j'espère bien t'y voir l'an prochain.

Anonyme a dit...

Aye jd-alize, Garth n'est pas entraineur de planchiste, il est entraineur de PLANCHETTE! C'est pas pareil ;o)

Anonyme a dit...

Toujours aussi bien écrit, c'est un bonheur de te lire de bon matin en arrivant au taf....continue!


MouStiK

Anonyme a dit...

Salut Guy et Planchette, tu ne peux pas t'imaginer comment je trouve intéressant la description de tes aventures Gorgiennes!

Continue de relaxé de profiter du swell pour moi et les autres qui n'y sont pas cette année. À ton retour, je te ferais un compte-rendu de Maui... qui en passant, t'aurait certainement permi de battre ton record!!

Bon séjour.

Philippe alias Blitz