dimanche 26 février 2006

Les States Part II: Le départ

Le 31 mars 2005

Une autre tuile m'est tombée dessus: un vilain rhume m'a sournoisement attaqué, ce qui a laissé à Planchette tous les travaux de préparation pour le voyage. Elle n'a malheureusement pas pu respecter les échéances, alors le départ à été retardé à demain matin.

C'est fou ce qu'on trouve sur le web! Map Quest m'a tracé l'itinéraire ,de ma porte au camping de Bird Island, Corpus Christi; 33h 44 min de route pour une distance de 3489,98 km. On devrait arriver dimanche soir. On annonce toujours "windy" pour lundi, "breezy" pour mardi. La saison des thermiques semble en place là-bas. La dernière fois que j'y étais (en 2000), c'était du 12 à 25 nœuds, 5 jours sur 7.

On apporte évidemment tout notre matériel: 5 planches (67L, 74L, 86L, 105L et 135L) et 8 voiles (3.5, 4.0, 4.5, 5.0, 5.7, 6.5, 7.0 et 7.8).


La GuytMobile dans sa ruelle à Montréal


La GuytMobile est prête. C'est d'ailleurs mon gros sujet d'angoisse pour le voyage. La camionnette va-t-elle tenir le coup? Ce n'est pas l'âge du véhicule qui m'inquiète (2001, 126 000 km), c'est sa provenance, une Américaine (Chevrolet Venture). De la Grosse Marde, comme on dit ici. J'aurais dû m'acheter une Japonaise, plus chère mais plus fiable. Pourquoi avoir acheté une Américaine, vous me direz?

Et bien, c'est que je suis un peu con. Chevrolet a pondu un slogan publicitaire qui m'a rejoint au plus profond de mon être alors je suis tombé dans le panneau. Le slogan: "La route sans le doute!"

B.B.B. (Bon bin bye)

Les States, Part I: Mais qu'est-ce que je fous à Montréal???

Le 29 mars 2005

"Texas, That's where I belong,
Texas, Lonesome star,
Shine on... "


Les vieux se rappelont de cette toune de Roxy Music, tirée de "Country Life". C'est l'album qui joue présentement chez nous, à très haut volume pour exciter les troupes (lire Planchette).

Imaginez-vous donc qu'il vente présentement 30 noeuds rafales à 35 à Corpus Christi, Texas. Mais qu'est-ce que je fais, ici à Montréal???

La Cross (qui n'a pas survécu au Costa-Rica) est remplacée par une Fanatic Triple X 105, la Guytmobile va au garage demain et puis jeudi, 7h00 am, départ pour le Texas.

"Texas, A song of praise to you
Hey hey, I'd better leave right away"

Costa-Rica Part XVIII: Les Bougons

Le 25 mars 2005

Je profite de ces quelques moments de repos à Montréal pour répondre aux quelques questions qui nous ont été posées. Celle de Ono, par exemple, posée sur Direcwind:

Au fait Guyt, si c'est pas indiscret, comment tu fais pour partir comme ça des mois entiers? Ça me laisse rêveur..

Le truc est assez simple: viens vivre au Québec! Ici, le monde se divise en deux: ceux qui se font vivre par le gouvernement (assistés sociaux et prestataires d'assurance-emploi) et ceux qui travaillent pour le gouvernement. Je fais partie de la seconde gang. Vous devinez que ma gang supporte un lourd fardeau fiscal, histoire de faire vivre la première gang.

Pour éviter que la seconde gang tombe dans la déprime totale et rejoigne la gang de prestataires de services sociaux, notre gouvernement a inventé le congé à traitement différé. Il s'agit d'étendre le salaire de 2 ans et demi sur une période de 3 ans. Vous gagnez un peu moins mais vous avez 6 mois de vacances tous les 3 ans!

D'ailleurs, les deux gangs étaient assez bien représentées à Arenal. Je ne pense pas vous l'avoir dit, les Québécois étaient le groupe linguistique le plus nombreux à Arenal cette année.


Quelques Kebs: Jocelyn,Gtj101,Guyt,Élise,Bgood,Simon,Jp-ette,Planchette


Nous étions 6 Québécois qui ont passé deux mois et plus à Arenal. Il y avait Simon Bougon qui était venu se reposer de son tour du monde qui avait duré 22 mois. Aussi présent, Tiggy Bougon (qui compte toujours plus de journées de wishbone que de travail dans une année) et sa Blonde Bougon. Évidemment, votre humble serviteur Bougon Rouge et sa Guynny Pig Bougon. Enfin, Mononcle Bougon qui ne veut pas être un Bougon, mais qui est en bonne voie de le devenir (aux dernières nouvelles, il voulait convaincre son patron qu'il n'était pas vraiment essentiel dans la boîte). Et je ne parle pas des 10 Bougons qui ont passé deux semaines ou moins.

Le terme générique "Bougon" nous a été donné par Peter, le proprio du centre Tico Wind suite à un article paru dans le journal du Costa Rica sur une émission de télé qui marche très fort au Québec, "Les Bougon". Cette émission met en vedette une famille d'assistés sociaux qui n'ont qu'un qu'un but dans la vie: fourrer le système. C'est donc tout naturellement que Peter nous a surnommé les Bougon.

D'ailleurs, le vidéo promotionnel de Tico Wind pour 2005 s'appelle "Arenal 2005: Les Bougon". Pas de farces !

lundi 20 février 2006

Costa-Rica Part XVII: Le retour à Montréal

Le 25 mars 2005


L'heure de quitter le Costa-Rica


Le retour à Montréal fut comme nos rides en autobus au Costa Rica: interminable. Nous sommes partis du lac Arenal hier matin à 5h30 et sommes arrivés à l'instant, soit le lendemain à 21h00. Le vol San José-Miami était en retard, alors nous avons manqué la connection pour Montréal.

On a donc couché à Miami. Il va sans dire que j'étais dans un état de panique avancé. Qu'allait-il arriver à mon matériel, laissé à lui-même dans la ville de tous les péchés??

Dans ces moments de grande panique, je deviens insupportable. Il a fallu beaucoup d'amour de la part de Planchette pour qu'elle résiste au divorce.

Comme je n'ai pas pu dormir, j'ai passé la nuit à écouter le canal des nouvelles CNN à la télé, histoire de me mettre à jour. Incroyable, ces américains ! L'Amérique entière branchée sur le cas Shiavo. Vous savez, cette controverse énorme autour du débranchement médical d'une pauvre dame qui est dans un état végétatif depuis plusieurs années. Le pays divisé en deux sur la question. Même Bush s'en est mêlé!

Ça m'a laissé songeur, quand même. Pas sûr que Planchette me maintiendrait bien longtemps en vie s'il devait m'arriver quelque chose du genre.

Bon, faut que je déballe mon matériel, histoire de vérifier s'il a lui même survécu.

samedi 11 février 2006

Costa-Rica Part XVI: Tout nu (ou presque) à Montezuma

Le 19 mars 2005

Et merde, je trouve pas les accents sur le clavier...

Montezuma, c'est vraiment cool comme endroit. Tout ce qui reste de rastas et hippies se retrouve ici. J'en ai presque des comebacks d'acide! C'est sans doute l'endroit le plus mañana du Costa-Rica. Meme les chiens ont priorite sur les automobiles.

Au debut, je ne voulais pas manger dans des restos ou le monde sont torses nus, mais je me suis vite habitue. Tiens, je vous montre une photo ou je me promene dans le village tout nu:


Guyt tout nu (ou presque) à Montezuma


N'empeche qu'on ne se rend pas compte de la chance qu'on a d'etre planchistes, ca donne un but a notre existence . Passer ses journees a la plage a lire des livres, se baigner dans les vagues et a se demander a quel resto on va bouffer, c'est le fun, mais c'est pas long qu'on se tanne.



Les plages à Montézuma


J'ai eu beaucoup de difficulte a dormir hier. On s'est trouvés (yé, je viens de trouver le "é") un petit hotel tout a fait cool (on a l'air climatisé). Sauf qu'il y a des manguiers juste au-dessus de notre chambre et ça fait un boucan d'enfer quand les mangues nous tombent dessus a cause des toits en tole ondulée.


Les maudites mangues sur le toit


Demain, on s'en retourne via Punta Arenas, ou la ville sera bondée de Ticos en vacances pour la Semana Santa. J'anticipe un beau bordel.

mercredi 8 février 2006

Costa-Rica Part XV: Dernière visite à Rio Pédras

Le 17 mars 2005

Plus que 6 jours au Costa Rica et je me rends compte que nous n'avons pratiquement rien vu du pays. Ciel, dis-je à Planchette, merde la planche, allons voir du pays (facile à dire quand il ne vente plus !) .

On est donc partis pour un autre périple en autobus, destination Péninsule de Nicoya, à 4 autobus et un traversier de notre point de départ. Je vous écris présentement de Cañas, 2 autobus plus tard.

Hier, nous sommes allés à Rio Pedras, pour une dernière au Soda La Macha. La dame nous a encore accueillis comme si on était de la famille et on s'est quittés la larme à l'oeil.



Un chien heureux de Rio Pedras



La traverse pour piétons à Rio Pedras



Un Tico niño qui tenait à se faire photographier



La rue qui mène au resto



La proprio de La Macha


Sur le chemin, on est tombés sur un groupe de 18 singes hurleurs qui étaient en train de faire la fête aux fruits d'un arbre. Les mâles gueulaient comme c'est pas possible, les bébés accrochés au dos de leur mère nous regardaient l'air étonné et les ados fuguaient de branche en branche. Comme dit Planchette, y'avait de l'ambiance.



Un des joyeux monocongos

Pour ce qui est de la planche, les livres sont fermés pour le Costa Rica. Voici ce que ça donne pour ce très decevant mois de mars:

Planchette: 10 en 16 (63%)
4.0: 15%
4.5: 40%
5.0: 6%
5.7: 28%
6.5: 10%

Guyt: 8 en 16 (50%)
5.0: 21%
5.7: 46%
6.5: 33%

Bon bin c'est ça qui est ça, je vous ferai un autre report à mon retour.

lundi 6 février 2006

Costa-Rica Part XIV: Retour de Tamarindo

Le 15 mars 2005

Notre séjour à Tamarindo aura été court, finalement. On est arrivés à 15h30 le mercredi et on repartait le lendemain à 11h30. Juste le temps de dépenser 100$, quoi.

Bel endroit pour le surf. Nous, on s'est contentés de se la tremper. Planchette s'est encore amusée avec des riens, des minis coquillages cette fois-ci. Moi, j'en ai profité pour faire du Bikini Watching. Ça change des toucans et des monocongos (singes hurleurs).

Plutôt international comme endroit. Boutiques et restos Français, Italiens, Américains. Une clientèle surtout composée de jeunes américains qui sont en "spring break". Pas beaucoup de Ticos. En fait, j'en ai vu deux: l'un qui voulait me vendre des faux cigares Cubains et l'autre de la marijuana.

Ce qui m'a surtout marqué à Tamarindo, c'est la ride d'autobus pour s'y rendre. Pour parcourir les 140 km qui séparent Tilaran de Tamarindo, ce sont 3 autobus et 6 heures les genous dans le front pour celui qui a le malheur de faire plus de 1 mètre 75.




Quelques images de la plage de Taramindo


La ride entre Liberia et Tamarindo (65 km) est particulièrement éprouvante. 3 heures à ratisser le moindre petit village, à faire des arrêts aux 50 mètres (pas de farces, j'en ai compté 63!). Je pense qu'il est écrit dans la constitution Costaricienne que chaque Tico a la droit d'avoir son propre arrêt d'autobus devant la porte de son domicile.

Une belle surprise nous attendait au retour: 4 jours consécutifs de vent. Ça fait du bien . Mais là, autre journées de pétole en vue.

Tiens, puisqu'on est rendu intimes, je vais vous faire une confidence: je suis con. La preuve, je planche pour faire des statistiques.

J'en suis rendu à 53 jours de planche au Costa Rica. En supposant qu'il ne vente plus, ça me fera 53/75, soit 71% (en fait, c'est 70,666, mais j'arrondis). Plus de 70% de journées planchées, dans mon livre à moi, ce sont des vacances réussies, surtout que je n'avais pas mon mato light wind.

La 76ième journée, il est convenu que nous ne planchons pas, histoire de prendre l'avion le lendemain avec du matos sec. On était limite la dernière fois pour le poids, alors mieux vaut ne pas traîner du humide avec nous.

Planchette a émis l'hypothèse que nous pourrions peut-être louer du matériel, s'il ventait cette dernière journée:

- Pas question, Planchette, ça ne donne rien.
- Comment ça, ça donne rien?
- Parce j'ai fait le calcul. 54 en 76, ça reste 71% (71,05 en fait). Ça ne fait donc aucune différence dans les stats. Ça ne donne donc rien de plus si on planche.
- T'es con, Guyt...

dimanche 5 février 2006

Costa-Rica Part XIII: Départ pour Tamarindo

Le 9 mars 2005

Ils n'ont jamais vu ca, un mois de mars aussi misérable (comme ils n'avaient jamais vu un mois de février aussi pluvieux ;-). Seulement 3 jours de planche depuis le début du mois. Évidemment, il fallait être là l'an passé. Paraît-il qu'il a venté tous les jours en mars. Ah, les planchistes! . Ils ont toujours vécu le meilleur et nous le pire. À quand les T-Shirt "You should have been here" ?

Ce matin c'était pire que pire: les éoliennes ne tournaient même pas. Ça veut dire qu'on avait même pas le minimum requis pour les faire tourner, soit 7 km de vent. Chaud et humide en plus. Mes voisins, les monocongos (singes hurleurs), n'ont même pas le goût de gueuler, tellement c'est collant.

Planchette et moi, on a donc décidé d'aller sur la Côte Pacifique, à Tamarindo, plus précisément. Un bled surtout fréquenté par les surfers. Un report au retour.

Bon bin, faut que je me tape 6 heures d'autobus, alors tourlou!


L'arrêt d'autobus: la ligne jaune

mercredi 1 février 2006

Costa-Rica Part XII: Un conseil de Guyt

Le 8 mars 2005

Je ne sais pas si je vous l'ai dit, je suis vieux. En tout cas, assez vieux pour donner des conseils. En voici un: faites gaffe quand vous choissisez du matériel pour votre conjoint. Dans mon couple, c'est moi qui choisis le mato. C'est normal, compte tenu du temps que je passe au petit coin à lire des revues de planche. Je me trompe parfois, mais j'ai habituellement la main heureuse. Mais l'an passé, j'ai fait une grave erreur: j'ai suggéré à Planchette une Tabou La Curve 67.

On avait déja une Tabou, la Mad Cow 53,5 (74 litres), qui servait principalement à Planchette. Elle adorait; une planche facile, tolérante, pas des plus rapides, mais d'un confort redoutable. Un peu vache, peut-être, mais elle convenait au style plutôt relax de Planchette.

Quand est venu le moment de choisir une plus petite planche en prévision de notre voyage à Arenal, mon choix s'est naturellement porté sur une autre Tabou, La Curve 67.

Planchette l'a utilisée un peu l'an passé à The Gorge puis, évidemment, beaucoup à Arenal. Au début, elle haïssait la planche: rapide, radicale et très technique. Faut vraiment doser ses appuis pour arriver à maîtriser la bête. Elle voulait même la vendre mais, comme on aurait perdu beaucoup au change, Planchette s'est résignée et a adapté son style à celui de la planche: elle est donc devenue rapide, radicale et technique!

L'autre jour, j'étais sur la plage à discuter avec Malcom, le jeune de 20 ans qui travaille chez Tico Wind. Il regarde au loin, puis voit Planchette qui arrive en trombe sur sa Curve, effectue un beau saut, puis fait un jibe sans perdre de vitesse.

Planchette amorce un full speed jibe...


Malcom, tout étonné de constater le progrès de Planchette fait en deux mois à Arenal, me regarde et me dit d'un ton sarcastique:

"Comment on se sent lorsqu'on a une femme qui nous surpasse en planche???"

Maudite Curve.


...pendant que Guyt déprime