vendredi 26 septembre 2014

Bilan The Gorge 2014

Je vais vous dire un secret, mais ne le répétez-pas à personne: Y a pas venté tant que ça à The Gorge en 2014. Même que je dirais que c'est ma pire saison depuis l'an 2000. Ok, j'ai planché 6 jours sur 7, ce qui est dans la normale. Mais si j'avais boycotté les journées de vent léger (14-18 nœuds) et de vent modéré (18-22 nœuds), mon bilan aurait été désastreux.

Voici, semaine après semaine, mon  nombre de journées planchées et ce que ça aurait donné si j'avais décidé de ne pas faire plus gros que de la 5.3:


Voici les planches et les voiles que j'ai utilisées, en % d'utilisation:



La combinaison que j'ai utilisé le plus est la 4.7 m2/85L, ce qui est  mon "rig" habituel aux Gorges. Par contre, ma deuxième combinaison la plus utilisée fut la 6.2/106L. Normalement,  c'est la 4.2/76L.

Donc, une année plutôt décevante pour les Gorges, où les vents modérés ont souvent prédominé.  Mais bon, je me plains pas, j'ose pas le dire, j'ai bin du fun en 5.7 ou 6.2.

lundi 25 août 2014

Petite marche à Eagle Creek


Une journée typique chez moi depuis que je suis à la retraite: je me lève vers les 10h et je prends mon petit-déjeuner en lisant les mémos de Planchette. Du genre "Irais-tu acheter du pain et du lait? Si t'as le temps, bien sûr", avec un petit clin d’œil,  pour bien marquer l'ironie.

Je flâne ensuite sur Internet jusqu'à ce que je commence à ankiloser, puis je vais faire ma marche de 2h30 sur le Mont-Royal, en écoutant de la musique sur mon mp3. 

Il ne ventait pas aujourd'hui aux Gorges, alors j'ai décidé d'aller faire une petite marche à Eagle Creek, histoire de me préparer physiquement pour mon hiking Mont-Royalais. J'ai laissé faire le mp3 par contre, y a des petits bouts qui requièrent toute mon attention, surtout que j'ai le vertige.





Bon, j'avoue, ce qui m'attends au bout, c'est un peu plus beau que le Lac Des Castors:


Ce qui énerve par contre, c'est qu'on passe son temps à répondre aux salutations des gens. Pour vous dire, même les adolescents vous balancent des "Hi!" et des "How are you doing?".  Parfois, j'ai hâte  de retrouver l'indifférence montréalaise.  

D'ailleurs, il y a beaucoup de jeunes qui fréquentent Eagle Creek; on y voit plein de jeunes hommes qui sautent en bas d'une petite chute, histoire d'impressionner les demoiselles en bikini:         




Tiens, je remarque qu'ils ont ajouté un incitatif  pour les encourager à sauter. On a beau être aux Gorges, un ado, ça reste un ado!



mercredi 28 mai 2014

Cape Hatteras Part VI: Le bilan

Toute une finale au Cap avec du gros vent (j'étais en 4.2/69 litres), de la chaleur, du soleil, bref tous les ingrédients pour me faire regretter de partir. Mais bon, y a quand même promesse d'une vie ailleurs, vu que je suis en route pour The Gorge.

J'ai quand même laissé le Canadian Hole avec la larme à l’œil. Voici les dernières images que j'en ai:




Mais là où c'est carrément tombé dans le mélodrame, c'est quand je suis allé manger pour la xième mais dernière fois à mon restaurant mexicain:


Après le repas, je suis allé serrer la main du propriétaire, en lui expliquant que je quittais. Puis je l'ai gratifié de deux des vingt mots d'Espagnol que je connais, mais avec un accent parfait: "Adios, Patronne". Et là, il m'a dit d'attendre un instant et est allé me chercher un magnifique T-Shirt, qu'il m'a donné en précisant: "Pour pas que tu nous oublies".



Bin, je vous le dis, on braillait presque comme des veaux. Mais trêve de sentimentalisme, je sais ce que vous voulez, c'est mes stats détaillées: les voiles et les planches que j'ai utilisées en pourcentage, comme j'ai l'habitude de le faire. Désolé, vous les aurez pas.

C'est que je me suis rendu compte que le matos que j'utilise n'a pas beaucoup de rapport avec la réalité. J'ai finalement compris ça la journée où j'étais en 8.4, alors que mon ami Éric se disait surtoilé en 7.5. Le gars pèse au moins 60 livres de plus que moi.

Tenez, avant hier, je voulais partir en 7.4, mais Loopee me faisait des gros signes de désapprobation, alors je suis parti en 5.7. J'ai fini par l'écouter, mais j'ai failli mettre une veste de flottaison tellement ça m'insécurisait. Grosse surprise, je planais tout le temps.

Donc, tout au plus, je vous dirai que j'ai planché 27 jours sur une possibilité de 34. Donc, 7 jours pas de vent mais savamment espacés pour avoir l'impression qu'il a venté tout le temps.

En tout  cas, j'ai adoré le Cap en mai. Peut-être qu'il y a moins de grosses journées qu'en avril, mais vous savez quoi, c'est tellement agréable de plancher en shorty.

Et pour les moustiques en camping?  Paraît qu'il y en a à la brunante, mais j'étais au restaurant mexicain à cette heure-là, alors j'ai rien vu.

vendredi 23 mai 2014

Cape Hatteras Part V: Avant-midi relax, la suite

Finalement, le thermique de fin de journée ne s'est pas matérialisé. Mais je ne suis pas allé au Canadian Hole pour rien, mon ami Ti-Luc m'a donné des photos de ma performance d'hier, le fameux 150 km:




Il avait aussi immortalisé de grands moments de bouleshittage. Ça, c'est mon ami Billie Dee qui me bouleshitte sérieusement:



Et ça, c'est moi qui bouleshitte sérieusement mon ami Éric:


Au retour, je suis passé chez Fox Watersports pour voir si le réparateur avait pu faire quelque chose avec mon aileron fissuré (maudits poissons):


Le gars était pas là, mais il avait laissé ce message que j'adore sur mon aileron:


"Not fixable, use it till it breaks"

En passant, si jamais vous brisez une planche au Cap, le gars fait des réparations cinq étoiles. En tout cas, ce gars là a sauvé mon mariage le mois passé, quand j'ai pété la 76 litres adorée à Planchette. :)

jeudi 22 mai 2014

Cape Hatteras Part IV: Avant-midi relax

Belle journée hier, avec du beau 20-25 nœuds qui a soufflé du matin au soir. J'en ai profité pour battre mon record personnel de distance parcourue dans la même journée, soit un beau 150 km, principalement en 4.7/85L. Avoir eu un support logistique adéquat (bouffe et préparation du matos), je crois bien que j'aurais pu dépasser les 200 km.  Hâte en maususse que Planchette prenne sa retraite.

Pas de vent ce matin, mais j'espère un petit thermique de  fin d'après-midi. J'irais ensuite souper chez le Mexicain à Avon, où j'ai maintenant ma table réservée. Ça me coûte 15$ pour un bon repas, donc pas tellement plus cher que de faire ma propre bouffe. Est-ce que je me tanne de manger toujours du mexicain, vous me demanderez peut-être.Je vous répondrais que les Mexicains, ils mangent toujours du mexicain, alors pourquoi je m'en lasserais?

Ce matin, j'en ai profité pour prendre ça relax, au grand plaisir de mes voisines, toutes contentes que je leur accorde un peu d'attention et de pain.



C'est toujours aussi tranquille à mon camping:



Mais ça va se remplir en fin de semaine car lundi, c'est une fête légale ici et tout le monde en profite pour lancer la saison estivale. J'espère que ça se traduira pas comme chez-nous, soit 3 jours sans vent.

Je vous écris d'ici, où je suis pas mal bien avec cette petite brise qui me caresse le cou (hâte quand même que Planchette prenne sa retraite):


Pas très loin de moi, il y a des pêcheurs sportifs qui nettoient leurs prises: 


Je pense qu'il y a du poisson en masse par ici. En tout cas, il y en a un de moins depuis hier, j'en ai coupé un en deux avec mon aileron. Inquiétez-vous pas, je devais filer à 45 km/h, il a rien senti.





mercredi 14 mai 2014

Cap Hatteras part III: Mes voisins

Pas de vent ce matin, j'en ai donc profité pour faire la grasse matinée et plus ample connaissance avec mes voisins:




Je leur ai donné des mies de pain, elles étaient toutes contentes. Comme quoi tout peut s'acheter, y compris l'amitié.

Si c'était pas du coq d'en face qui a définitivement un problème de cocorico (il commence le matin et ne sait pas quand s’arrêter), ça serait la grosse paix ici. Il y a un bien autre campeur qui s'est installé à l'autre bout de la section réservée aux tentes et aux Promasters:


Mais pour le reste, c'est des maisons mobiles qui me semblent inhabitées pour la plupart:



Il paraît qu'ils viennent de temps en temps, surtout pendant les congés fériés. C'est ce que m'a dit un résident semi-permanent, un Québécois qui passe ici  les six mois d'évasion hors-Québec permis.

En tout cas, je suis bien ici. C'est le grand luxe,  il y a même une petite pièce commune pour faire la vaisselle, le genre de détail qui simplifie vraiment la vie des campeurs précaires dans mon genre:


Le seul inconvénient que je vois jusqu'à maintenant, c'est le plancher des douches/toilettes:


Ça fait déjà deux crayons que j'échappe et que je perds à jamais quand je trône sur la bolle en faisant mes mots croisés.

Mais bon, y a jamais d'aventures sans risques.

lundi 12 mai 2014

Cap Hatteras 2014 part II

Ce n'est pas la première fois que je suis victime de mes insécurités, ni la dernière, mais des fois, je me tanne moi-même. Encore la semaine passée, je me suis fait avoir. Je vous raconte, après tout, ça coûte moins cher qu'une séance chez un psychanalyste.

J'étais pas particulièrement heureux au camping d'Avon.  J'avais l'impression de faire du camping à l'arrière d'une maison de campagne. Et puis, j'ai rien contre ma race, mais bon, me retrouver à un endroit où le seul non-québécois est le propriétaire du camping, je trouve pas ça particulièrement dépaysant. On m'a donc suggéré le camping "Cape Woods" à Buxton. Je suis allé voir, j'ai aimé tout de suite et j'ai réservé pour mes deux dernières semaines au Cap Hatteras. Avec du recul, je me rends compte que ce n'était pas nécessaire de réserver; la saison d'affluence pour le vent tire à sa fin et la saison touristique estivale n'est pas encore commencée.

La propriétaire m'a bien averti, pas de remboursement peu importe la raison. C'est écrit noir sur blanc:


"Pas de remboursement, que ça soit à cause du mauvais temps, du manque de surf ou de poissons, des insectes,  des bruits de la nature, etc.".

Or, deux heures après avoir payé mes deux semaines de camping, j'apprends en lisant mes courriels qu'un copain de Montréal laisse aller sa maison louée à Avon pour un prix à peine plus élevé que le prix de mon camping. :(

Bon ok, il est pas mal mon camping, toilettes propres et tout et tout:









Je vais donc me faire une raison. Je pense même que je vais m'y plaire. Le seul ennui que je vois à l'horizon: le poulailler situé de l'autre coté de la petite rivière qui délimite mon terrain. Faudrait dire au coq de la place que les cocoricos, c'est pour le matin seulement.



Cap Hatteras 2014 part I

Me voilà donc parti pour un quatre ou cinq mois.

Je suis présentement au Cap Hatteras, Caroline du Nord, une quinzaine d'heures de route au sud de Montréal. C'est une bande de terre de 200 km qui sépare le continent de l'océan Atlantique.

Les deux premières semaines étaient assez luxueuses, Planchette et moi avions loué une maison près de l'océan:



Travail oblige, Planchette est retournée à Montréal, laissant derrière elle un Guyt fort dépourvu. J'ai donc déménagé mes pénates au camping d'Avon, où j'avais une vue imprenable sur le réservoir d'eau de la ville:



Pas donné quand même, les campings, une trentaine de dollars par jour. Aujourd'hui, je déménage dans un camping à Buxton, où je vais finir mon petit séjour au Cap. Ensuite, c'est le départ pour les Gorges.

Pour le vent, j'ai pas à me plaindre, 17 jours sur une possibilité de 21. Je planche surtout au Canadian Hole, qui donne sur la lagune. Nous avons droit à de magnifiques coucher de soleil.




Quand même assez venteux, le Cap. Si je me fie au statistiques de IWindsurf, je devrais plancher au moins une vingtaine de fois en mai:


Mais, bon, faut travailler fort pour tout attraper. Tenez, hier, j'ai mis mon réveil-matin à 5 h, pour prendre les restes de la veille. Ça, c'est mon Promaster par lever du soleil au Canadian Hole:


Ça risque d'être la même chose demain matin, alors faut que je vous laisse. Comme disait Jack Bauer dans "24", "Time is running out"!