jeudi 2 juillet 2020

Fanatic Freewave 2020: To Stubby or not Stubby?

Des Fanatic Freewave, Planchette et moi en avons depuis 2005. En fait, on aura eu toutes les différentes cuvées de shapes, qui ont une durée de vie de 3 ou 4 ans chez cette marque. Ce qui aura toujours caractérisé ces planches, c'est leur aspect "plug&play": t'embarques sur une Fanatic FW, t'es tout de suite à l'aise, comme si t'avais toujours eu cette planche. Sauf exception et l'exception s'appelle STB.


FW 86 (2017) - FW 75 (2020) - FW STB 95 (2018)

Drôle de planche, cette Fanatic FW STB introduite en 2017, fortement inspirée de la Wave Stubby 2016: cul large, shape  rectangulaire, ailerons très reculés et comportement surprenant sur l'eau. On aime ou on déteste, ce qui est aussi nouveau, Fanatic ayant toujours pas mal fait l'unanimité avec ses Freewaves.

Mauvaises planches, ces STB? Perso, j'ai détesté la première fois que j'en ai essayé une. Quelle étrangeté sous les pieds et surtout, une vraie machine à spinouts. Un peu trop de pression sur le pied arrière et hop, c'est le décrochement. Même si ma Freewave 85L 2012 me comblait toujours de bonheur, je me suis dépêché d'acheter une Freewave Classique 2017, redoutant que Fanatic l'élimine du catalogue au profit de la STB , ce qui est arrivé en 2018.

J'aurai passé 2017 et 2018 à bitcher contre les STB. Un ami aux Gorges l'adorait et m'implorait de lui donner une autre chance, ce que j'ai fini par faire en 2019. Il m'avait suggéré d'y aller en single fin avec un aileron que je connais bien. Surprise, j'ai vraiment aimé, même que, sur un coup de tête, j'ai acheté une STB 95 la journée même.

La STB 95 est une planche hyper confortable, avec un gros range, très joueuse sous les pieds et grande admiratrice de belle houle. Du volume en masse quand le vent tombe, mais volume qui s'oublie dès qu'on plane. Pour les décrochements, on a qu'à utiliser des ailerons un peu plus gros que normalement et fini les spinouts. Par contre, elle n'est pas particulièrement rapide, ni une bête pour remonter au près, si je la compare avec ma FW 95 2012.

Grosse surprise pour 2020, retour vers un shape plus classique. Fanatic y croyait vraiment au concept Stubby, mais clairement, les ventes n'ont pas suivi. Il reste quand même quelques vestiges de la STB: ailerons et rail de pied de mât plus reculés, carène avec un concave (V) moins prononcé. Mais c'est bien une Fanatic FW comme on les aime, on se sent tout de suite à l'aise. Une fabuleuse jibeuse, qui aime aller vite, jouer dans la houle et hyper confortable dans le chop. Et fini le problème de spinout.

Mais y a pas de miracle, ce que la nouvelle Freewave gagne en Freeride, elle le perd côté Freestyle. C'est en tout cas l'avis d'un de mes potes aux Gorges qui s'est dépêché d'acheter une autre STB, après avoir essayé une 2020. Globalement, je pense que Fanatic a fait un très bon move avec ce retour à un shape plus classique, qui plaira à la majorité. Pas de doute dans ma tête que ça va se vendre comme des petits pains chauds, ces nouvelles FW.

On salue aussi le retour d'une FW 75 litres au catalogue, abandonné depuis 2 ans. Petit agacement au niveau du boîtier central en Powerbox: c'est bien pour les plus gros volumes, mais j'aurais préféré un US Box histoire de m'éviter l'achat de nouveaux ailerons. Au moins, le boîtier central n'est pas un fragile Slot Box. Et chapeau pour les ailerons stocks.




Bonne nouvelle aussi, les pads sont mono-pièces. Je passerai pas mon temps dans quelques années à recoller l'une des multiples pièces qui composaient les pads des FW précédentes.

Bref, la Fanatic Freewave comme on l'aime est de retour.

Bien joué, Fanatic!

mercredi 6 mai 2020

Trois bonnes séries sur Netflix: Waco, Caliphate et Unorthodox

Décidément, Netflix nous aura gâtés cette année avec trois excellentes séries, qui valent à elles-seules le prix de l'abonnement: Waco, Caliphate et Unorthodox. De factures cinématographiques différentes, elles ont toutes un point commun, la religion. Ou plutôt certaines interprétations de ce qu'on retient de la parole de Dieu.

Ce qui est bien avec ces trois titres, c'est que se sont toutes des mini-séries qui racontent une histoire complète en un nombre restreint d'épisodes. Personnellement, c'est le genre de série que je préfère. Il y a bien quelques exceptions (ex.: Homeland) mais, généralement, je perds intérêt après 2 ou 3 saisons pour la plupart des séries qu'on nous présente.


Waco

 En 1993, dans un bled du Texas, le FBI prend d’assaut un groupuscule de fanatiques religieux armés jusqu'aux dents, qui sont isolés du monde sur une ferme. Le but principal de l'opération est de sortir de pauvres enfants de ce milieu infect. Ultime résistance, les membres de la secte choisiront le suicide collectif par le feu.

Mainer reflects on his part in popular Waco series on Netflix ...

C'est du moins la version officielle que j'avais cru à l'époque. La série en 6 épisodes est plutôt la version d'un des survivants de ce drame, qui apporte un éclairage complètement différent sur ce drame. Ce n'est pas le FBI qui est en sort gagnant.

Pas de véritables gros noms dans la série, mais tous les acteurs sont excellents, en particulier les deux rôles principaux: le négociateur du FBI et le chef spirituel de la secte. Pas de temps mort, ça frappe fort et c'est à ne pas manquer.


Unorthodox

Dans un registre beaucoup plus subtil et nuancé, Unortodox qui raconte en 5 épisodes l'histoire d'une jeune femme qui tente fuir sa communauté juive ultra-orthodoxe d'un quartier de New York.  C'est la même communauté religieuse que nous côtoyons à Outremont et Boisbriand, sans vraiment la connaître. La série a avant tout le mérite de mieux nous les faire connaître.

True Story of Netflix's Unorthodox | Deborah Feldman's Memoir ...


Ce qui rend aussi la série captivante, c'est que c'est une production allemande, avec l'action qui se partage entre Berlin et New York. Bien que ce n'est pas le thème principal du film, il est intéressant d'avoir le point de vue de l'Allemagne moderne sur le traitement qu'elle a fait subir à sa communauté juive. Ce qu'on retient, c'est la pleine légitimé des exilés juifs de retrouver leur citoyenneté allemande.

Le rôle principal est tenu par une actrice israélienne qui a la sensibilité à fleur de peau; elle saura à coup sûr vous tirer les larmes et plus particulièrement dans le dernier épisode. Préparez vos mouchoirs!


Caliphate

Pour terminer, Caliphate, un thriller suédois en 8 épisodes, où l'action est partagée entre la Suède et la Syrie, dans une partie occupée par des islamismes radicaux. La série tourne autour d'une jeune femme qui travaille pour une agence gouvernementale anti-terroriste. Elle tentera de débusquer un complot prévu sur le territoire suédois.

SVT hit series Caliphate launches on Netflix

Mais on est loin de «24» ou «Homeland». En partant, l'agent en question n'est pas très sympathique et est surtout très manipulatrice. Notre sympathie ira plutôt vers ces jeunes migrants musulmans en Suède qui se font radicaliser par cette frange de l'Islam radical et sur celles prises au piège dans cet État Islamique.

Bien malin qui aura vu venir la finale, ce qui fait aussi l'originalité de la série.

Un point qui ressort des trois séries: que ce soit via une secte ou une interprétation plus stricte de l'Islam ou du Judaïsme, l'homme en manque pas une pour mieux asservir la femme.