samedi 25 mars 2006

Les States Part VII: Mise au point sur le Texas

Le 2 mai 2005

Je vous écris de la bibliothèque municipale de Flour Bluff, petite banlieue de Corpus Christi. C’est frais, Internet est gratuit, mais le temps d’accès est limité.

Il y a quelques semaines, Planchette et moi attendions le vent à Coles Park. Deux dames, constatant que nous parlions français, nous ont abordés pour nous souhaiter la bienvenue au Texas. Elles nous ont aussi offert un petit ange qu'elles fabriquent à partir de coquillages et un poème qui parle d'amour et de paix. Quétaine mais touchant.




Je ne vous en avais pas parlé, préférant déconner contre les pêcheurs. Je l'ai amèrement regretté, surtout quand je me suis rendu compte que mon topo avait été récupéré sur un autre forum pour fin de propagande anti-américaine.


Après vérification, ce ne sont pas les pêcheurs qui ont fait bannir les kites de Bird Island, ce sont plutôt les oiseaux eux-mêmes. Il faut savoir que Bird Island est le plus grand aéroport de transit en Amérique pour les oiseaux migrateurs (hey, on est au Texas, ici, everything is BIG!) Les kites avec leurs longues cordes perturbaient leurs atterrissages, ont les a donc bannis. Ce qui ne veut pas dire que le kite se porte mal à Corpus Christi, bien au contraire. Ce qui était une boutique de planche en 2000 (Cline's) est maintenant une boutique de kite. Les planches, c'est sur commande seulement.

Le Texas a quand même pris sa douce revanche sur mes médisances. Il y a d'abord eu ce cerf qui s'est sauvagement attaqué à mon pare-choc. Puis cette crue soudaine des eaux qui a inondé ma tente. Et enfin, cette pluie de grêlons gros comme des balles de ping-pong qui a tout cabossé ma pauvre camionnette. Chit, je manque de temps. Dans cinq minutes, le méchant garde de la bibliothèque municipale va m'éjecter de mon siège. Et comme je le disais dans un post précédent: "Don't mess with Texas"

La suite bientôt.

Une heure plus tard, toujours à la même bibiliothèque...

Je profite de la pause du méchant gardien pour continuer...

Revenons sur mes malheurs. D'abord, le cerf. Heureusement qu'il était déjà mort, ça aurait pu être bien pire. Pour l'inondation, Planchette m'avait quand même prévenu que c'était risqué de piquer la tente à 2 mètres du bord avec une élévation de 10 cm au-dessus du niveau de l'eau. Et les bosses sur mon char, causées par la grêle m'ont douloureusement rappelé l'insoutenable légèreté des Chevrolet Venture.

Notre temps à Corpus Christi s'achève. On devrait quitter en fin de semaine pour South Padre (200 milles au sud), histoire de voir si les choses ont changé depuis notre dernière visite. Ensuite, on the road again pour la Californie.

La Planchette s'est encore améliorée en planche, pendant que je m'adonnais à mes éternels run-jibe-run. Aux dernières nouvelles, elle était sur le point de passer ses tacks sur une 74 litres. Il faut dire que les conditions ici à Bird Island sont idéales pour progresser: eau peu profonde, vent soutenu 5 jours sur 7. Les débutants comme les plus aguerris des freestlyleux y trouvent leur compte.

Aux gens qui se demandent si ça me frustre que ma femme soit meilleure que moi en planche, je leur réponds: pas du tout. Après tout, ça fait des années que Planchette est meilleure que moi en cuisine et j'en fais pas un plat!

Tourlou!

jeudi 23 mars 2006

Les States Part VI: Du factuel sur le Texas

Le 2 mai 2005

Bon, un peu de factuel, ça va vous changer des étâts d'âmes du Guyt.

Corpus Christi est une ville de 600 000 habitants située à 200 km au nord de la frontière du Mexique. On a donc affaire à un climat chaud et humide de la mi-mai à la fin septembre et à un climat tempéré le reste de l'année.


La charmante ville de Corpus Christi


On peut y plancher 12 mois par année. D'après les statistiques de vent, Corpus Christi serait la ville la plus ventée aux States: 200 jours de planche assurés. La meilleure période est de mars à la mi-mai, où les thermiques fonctionnent à plein et la température y est très agréable (27 degrés Celsius en moyenne).

Le Sud-Est est le vent dominant, du 15 à 20 noeuds en général. Le passage de fronts froids l'automne et l'hiver vont amener des gros Nord-Est aussi puissants que brefs.

Nous avons eu l'occasion d'expérimenter un de ces fronts samedi dernier: un 30-35 noeuds qui s'est levé brusquement à 7h00 am pour mourir a 13h00 exactement.


Baston à Bird Island


On était 5 sur l'eau. Les 45 autres planchistes de la lagune étaient cachés dans leur maison mobile, apeurés par de telles conditions.

Planchette et moi avons, cette journée-là, gagné le respect de nos voisins. Comme on dit, au Royaume des aveugles, les borgnes sont rois. On est dorénavant invités aux "Happy Hours", mais comme je ne bois pas, je décline les invitations.

On aurait du aller à Coles Park. Il s'agit d'un spot de bump & jump situé dans la grande baie de Corpus Christi. Le niveau des planchistes est assez élevé. Cette journée-là, ça devait ressembler à Arenal.

Port Aransas, un spot en mer, devait être encore plus débile. Ma radio météo indiquait un vent de 25-30 noeuds (side-shore par N-E), avec vagues de 3 mètres/période de 7 secondes.

Pour terminer, voici les stats* pour le mois d'avril (du 4 au 30):

Guyt: 19 en 27 (70%)

4.5 7%
5.0 10%
5.7 25%
6.5 17%
7.8 41%

Planchette: 23 en 27 (85%)

3.5 5%
4.5 13%
5.0 21%
5.7 16%
6.5 37%
7.8 9%

* Une heure de planning continu minimum

dimanche 12 mars 2006

Les States Part V: Déprime au Texas

Un Guyt, c'est légèrement maniaco-dépressif. Bien que le côté "maniaco" l'emporte le plus souvent, il arrive que l'autre côté se manifeste. J'avais beaucoup regretté d'avoir écrit ce texte dans une période sombre, surtout qu'on l'avait utilisé sur le forum de Windsurfing-Québec pour dénigrer les américains. Mais, bon, faut s'assumer.

Le 22 avril 2005

À Montreal, quand on entend le mot "Front" dans les prévisions météo, on en bave et on en discute pendant des jours sur notre forum. Ça veut généralement dire un beau sud précédant le front, suivi d'un nord-ouest le lendemain. Les mots "Haute pression" associés au beau temps et à la pétole nous font sombrer dans les plus profondes abîmes.

Ici, au Texas, une haute pression, c'est du soleil ET du vent. Un front, c'est un petit nord, suivi de quelques jours de pétole. Le dernier front nous a amené 3 jours de pétole heureusement suivis de 7 journées de vent. Il reste que c'est plutôt nuageux, ce qui nous donne du vent un peu rafaleux. Il me semble que c'est moins beau comme condition qu'à notre dernier séjour en 2000. 2005 serait-elle une mauvaise année pour la planche ou c'est ma mémoire typique du véliplanchiste qui a tendance à recontruire avantageusement le passé?

Je commence à en avoir un peu marre de Bird Island Bassin, surtout qu'on ne fitte pas exactement dans le moule avec notre petite tente et nos beaux boards. En tout cas, nos voisins nous le font sentir car on est jamais invités à l'apéro. Ici, tout le monde se connaît et planche ensemble depuis au moins 20 ans et j'ai parfois l'impression d'être un intrus, sentiment que je n'ai jamais éprouvé à The Gorge, par exemple.

Mais il y a pire comme condition. Par exemple, être un poisson à Corpus Christi. Ici, tout le monde, mais tout le monde pêche, 24 heures par jour. Et en plus, il y a les goélands et les pélicans qui s'occupent des plus petits laissés par les pêcheurs. Stressant être une poisson à Corpus.



Et ils ont du poids politique, les pêcheurs. Ils n'aiment pas les lignes trop longues des kites, alors défense de faire du kite à Bird Island. Ils n'aiment pas le règlement écrit à l'entrée du state park "No armed guns". Ils l'ont fait biffer. Je prends pas de chance quand je les croise sur l'eau et leur laisse toujours la priorité.

Comme le dit si bien une campagne anti-déchet, ici:

vendredi 10 mars 2006

Ma première sortie de planche en 2006

Le 10 mars 2006

Au Québec, il y a quelques originaux qui planchent à l'année longue, dont Yvente, le précurseur de la planche "hors saison", pour utiliser ses propres termes. Moi, ma saison se termine à la fin novembre pour débuter au début mai. En terme de température, celle de l'air additionnée à celle de l'eau doit dépasser 20 degrés Celcius.

Hier, je reçois un courriel d'Yvente qui m'invite à se joindre à lui, aux Roches. On annonce un beau 10 Celsius et un beau vent du sud au Lac Champlain. Je lui réponds qu'il se peut que je m'y pointe, mais quand je tombe sur un site qui donne la température de l'eau (1 degré!), je commence déjà à chercher un prétexte pour me défiler.

Grosse gaffe, je laisse sur l'écran de mon ordi le message d'Yvente. Évidemment, Planchette s'empresse de le lire puis me fait une crise "Tu ne me dis jamais rien, tu m'exclus toujours des décisions et bla bla bla…". Sur sa lancée, elle envoie un courriel à Yvente, que je reproduis ici (ça lui apprendra d'utiliser ma boîte à courriels):

"Salut Yvente,
Ici Planchette, qui t'écrit et qui aimerait bien avoir des amis de planche elle aussi;-)
Tu vois, parce que je suis une femme mariée, je n'ai pas d'amis de planche. Je suis madame Guyt. Guyt et moi on a beau être un couple, mais on n'échange pas tout. En l'occurence, les courriels. Parfois, pas tout le temps, j'ai connaissance que Guyt a reçu un courriel des ses petits amis et là, je suis jalouse.
Prends par exemple ce message que tu as envoyé à Guyt. C'est par hasard que j'en ai pris connaissance, parce que Guyt a laissé l'ordi ouvert à cette page. Je suis pitoyable.
Est-ce que je peux être ton amie et faire partie de ceux à qui tu écris quand il y a une de veille de vent? Tu sais, c'est moi la motivatrice dans le couple! J'ai plus de journées planchées que Guyt en 2005 (183) et j'ai planché le plus grand nombre de jours consécutifs de planche en 2005 également (31). J'aimerais bien me qualifier avec ça!
À demain :-)"


Donc, Planchette est hyper-motivée pour aller plancher. On se lève donc à 6h00 et à 8h30 on est aux Roches (Baie de Plattsburgh, USA) à 85 km au sud de Montréal. Planchette perd un peu de son enthousiasme quand on arrive au spot. Le vent y est, mais il fait frette (5 degrés max).

La voici d'ailleurs qui prend une mesure de vent:


Moi, je songe à retourner dans mon lit douillet. Mais Yvente, Mmimo et la charmante Christiane se pointent, tout sourires. En moins de deux, Yvente se retrouve à l'eau en 5.0, fait des loops, s'amuse dans l'eau comme si c'était le 23 juillet. Encouragés, Mmimo (en 5.4) et Planchette (en 4.5) se lancent. Mmimo et Yvente:



Moi, je regarde, j'hésite, puis je me décide. Je mets mon streamer 5/3, mes bottillons (avec des bas en laine mérinos, le top confort) et au moment où je suis sur le point de me mouiller avec ma 5.7/105L, le vent baisse.

Les gars et la fille reviennent donc au bord. Là, je suis un peu blessé dans mon orgueil et je décide d'y aller cette fois en 6,5:



Grosse surprise, ce n'est pas si froid que ça. J'aurais pu tenir une heure ou deux, mais le vent s'est étouffé après une demi-heure. En fait, j'étais au large quand le vent a tombé. Les deux minutes requises pour le waterstart me sont apparues interminables. L'eau froide change les perspectives. Je réussi tout de même à revenir à bon port:



Un petit lunch, le vent semble de retour, Yvente, Mmimo et Planchette re-décollent. Quelques minutes plus tard le vent meurt. Yvente et Mmimo reviennent vite au bercail. Par contre, Planchette est loin, très loin. Elle est dans l'eau, il n'y pas assez de vent pour un waterstart et faire un tire-veille avec une 85 litres dans la houle c'est pas évident.

Je songe déjà à la prime d'assurance-vie de Planchette, mais Mmimo et Yvente sont plus pratiques; Yvente a amené un kayak, Mmimo part donc à sa rescousse:



Heureusement pour son honneur, une petite rafale de vent lui permet de revenir de ses propres ailes. Mais la madame était pas contente:



Elle me dit: "Je ne veux plus être dans votre gang". Je raconte ça à Yvente, qui dira quelques minutes plus tard à Planchette:

"Tu sais Planchette, tu dis avoir de la difficulté à te faire des nouveaux amis. Moi, mon problème c'est de les garder!". On a bien ri.

En résumé, même si le vent était décevant, on a eu bin du fun et j'ai hâte à la prochaine sortie. Dimanche peut-être...

mardi 7 mars 2006

Les States Part IV: La routine du Texas

Le 12 avril 2005

Une fois n'est pas coutume, ce topo a été écrit par ma douce Planchette.

Comme vous le disait Guyt dans son dernier post, nous campons directement sur le spot, sur la plage de Birds Island. Ce qu'il n'a pas dit, c'est que c'est plutôt primitif comme endroit: il n'y a pas d'eau courante, pas de tables à pique-nique, pas d'ombre. Il y a des toilettes sèches, c'est quand même ça! En plus, il faut compter 20km (aller-retour) pour aller chercher de l'eau, 40km (a-r) pour se procurer la glace si indispensable pour la glacière et 60 km (a-r) pour faire le marché. C'est dire qu'on s'organise pour y aller le moins souvent possible.


Notre campement au gros soleil


Malgré ces légères complications, on arrive à se donner une bonne qualité de vie. Ça demande cependant beaucoup d'organisation et de méthode, ce qui n'est pas le rayon de Guyt. J'ai donc pris les choses en charge, à son grand bonheur. Sa routine est maintenant établie:

Je réveille monsieur vers 7h30 avec une bonne odeur de café et c'est moi qui prépare le petit-dej, parce que pour Guyt, la cuisine en camping, c'est trop compliqué (installer le poêle (cuisinière), trouver la vaisselle , préparer à manger sans comptoir ni table..., vous voyez le genre! ). Je fais ensuite la vaisselle. Cette tâche est habituellement la sienne, mais ici, je préfère m'en occuper, question de gérer adéquatement la réserve d'eau.

Je donne ensuite à Guyt l'impression qu'il est utile à quelque chose en lui laissant choisir puis monter nos grééments. Première session de planche de 11h00 à 13h00, du light wind (7.8 pour lui et 6.5 pour moi).

Ensuite, lunch. Selon Guyt, je fais les meilleurs sandwishes au monde! Je me demande parfois s'il n'y a pas un peu de manipulation de sa part?...

Puis, c'est la session d'après-midi avec de plus petites voiles, généralement. On est quand même loin d'Arenal. Une grosse journée, c'est de la 5.0m/74L pour moi et de la 5.7m/86L pour Guyt. L'eau est fraîche et le soleil chaud.

On planche jusqu'à épuisement; je me réserve toutefois assez d'énergie pour préparer le souper.

Une journée sur deux, on va prendre une douche chaude au Padre Balli County Park (20km a-r) et nous y faisons le plein de la réserve d'eau. L'autre journée, on se contente de notre douche solaire.

La nature nous offre des fins de journées toutes en douceur avec des concerts de chants d'oiseaux et les chaudes couleurs du coucher de soleil sur la lagune, devant notre campement.


Coucher de soleil vu de notre tente


Un peu de lecture ou une partie de Scrabble, puis coucher juste après le soleil. Parfois, Guyt se souviens que je ne suis pas seulement un partner de planche! Je finis par m'endormir grâce à - ou malgré - ses ronflements. La nuit est fraîche et le ciel bien étoilé. Les jours se suivent et se ressemblent.

Je dois dire qu'il a quand même de belles qualités mon Guyt. Par exemple, il est pas pire "pentoute" pour choisir mon matériel de planche ;-)

Ah oui! Guyt observe maintenant les oiseaux. Faut dire qu'ici, c'est l'idéal pour commencer à faire de l'ornithologie: il y a plusieurs espèces à observer et elles sont très visibles étant donné la rareté de la végétation constituée de "foin de dune" et de quelques plantes à fleurs. Pendant que je vous écris, il est en train de se chercher un forum d'ornithologues amateurs!


Guyt en train de se faire un ami

samedi 4 mars 2006

Les States Part III: Bird Island, Texas.

Le 8 avril 2005

La traversée nord-sud de la très religieuse et obèse Amérique s'est très bien passée. On a quitté Montréal vendredi à 9h00 et on est arrivés à Corpus Christi dimanche à 18h15, soit 15 minutes plus tard que prévu. On est passés par Memphis et on a résisté à la tentation d'arrêter à Graceland. Ce fut difficile car en chaque Québécois se cache un Elvis.


Aire de repos à Memphis


On est installés à l'extrémité nord de Padre Island, une bande de terre de 2 par 200 km qui sépare le golf du Mexique de la Laguna Madre. On planche dans la lagune. Ici, the name of the game c'est du gros slalom. Le plan d'eau est très plat; on peut donc atteindre des vitesses à faire peur à un Jacques Villeneuve. La grosse mode ici, c'est d'avoir un GPS au poignet. Le soir les mecs comparent leur vitesse et la distance parcourue, preuve à l'appui!


Planchette et Guyt en mode flat water


Quatre jours de vent dans les 15 à 20 noeuds. Break aujourd'hui, mais c'est sensé reprendre demain. Nos Fanatic Triple X 105 et 135 sont enviées par plusieurs. Ça m'étonnera toujours des Américains. Ils se promènent avec de bagnoles de 50 000$, campent dans des maisons mobiles de 200 000$ mais planchent avec des vieilles Bic Electric Rock et autres Seatrend. Je peux vous dire une chose: les nouveaux shapes n'ont rien à envier aux planches des années 1995 à 2000 en terme de vitesse de pointe!


Beau RV, vieille Presto!


Nous campons directement sur le spot à Bird Island dans notre tente, parmi les motor homes. Normalement, ça coûte 40$ par année pour avoir accès au spot. Cette année, il y a des renovations en cours et comme ça dérange un peu, c'est 20$!!!


Notre spot à Bird Island


Les gens du Texas sont toujours aussi gentils et accueillants. Et ils le deviennent encore plus quand ils se rendent compte que vous parlez avec un accent. On dirait qu'ils redoublent d'effort pour se départir de l'image de rednecks qui leur collent à la peau.

Je vous ferai un report plus détaillé quand je trouverai un Internet moins cher (7,00$/heure). C'est ça que ça nous coûte pour souper (pour 2!) au HEB, le supermarché géant, ici.