mercredi 31 mai 2006

Y vente à The Gorge!!!

Ma session à l’école s’est terminé hier. Encore une dizaine de jours, et c’est le départ pour mes Gorge Adorés. Pour me préparer psychologiquement quoi de mieux qu’une bonne petite session de statistiques!

J’ai ressorti mes stats sous Excel que je compile depuis l’an 2000 à 2005 (avec pause en 2001) pour les Gorge. J’ai d’abord compilé les journées planchées :



Big News : y vente à The Gorge! 86% des journées planchées, c’est tout de même assez extraordinaire. Il faut dire que je n’en manque pas une. En toute humilité, je suis sans doute celui qui planche le plus à The Gorge. J’ai l’équipement qui me permet de couvrir tout le range de vent disponible, et je ne suis pas du type Gorge Old Style dont la devise est « just say no to 5.0 »

Il y a toutefois un prix à payer pour une telle assiduité sur l’eau; je termine généralement mes vacances en burn-out, à un point tel que j’ai dû écourter mes vacances d’une semaine en 2002, 2003 et 2004.

Deuxième tableau intéressant. Les voiles que j’ai utilisées :



On doit évidemment interpréter ces résultats en fonction de mon poids (85-87 kg) et du fait que je navigue généralement 0,5 mètre carré de plus que la moyenne. Ce qui ressort de ce tableau, c’est que je pourrais peut-être laissé ma 7,8 à la maison, au grand plaisir de Planchette qui la trouve très encombrante.

Mais j'ai bien dit "je pourrais peut-être"...

jeudi 25 mai 2006

Luc Dubé et l’Île d’Orléans

Je me souviendrai toujours de mon premier rendez-vous galant. Je devais avoir 7 ou 8 ans. Elle s’appelait Carole Beaudry. Elle m’avait invité à aller jouer chez-elle. Elle habitait très loin de chez-moi. À peine trois coins de rues, mais quand on est petit, ça nous paraît énorme.

Je l’ai aperçue sur son balcon au troisième étage. Elle me faisait des bye byes. Et puis, soudainement, se dresse entre elle et moi Luc Dubé, la terreur de l’école St-Arsène, lui aussi amoureux de la belle Carole. Il m’avise qu’il me pète la gueule si je ne rebrousse pas chemin. J’ai plié bagages. Par la suite, je n’ai jamais plus été capable de regarder Carole Beaudry dans les yeux, tellement j’ai eu honte de ma lâcheté.

Vendredi le 19 mai dernier, j’ai failli revivre la même situation à l’Île d’Orléans. Pour ceux qui ne connaissent pas l’endroit, c’est une île à quelques kilomètres de la ville de Québec. Une île qui ressemble à ça dans les guides touristiques :


Mais qui ressemblait à ça la journée où l’Île d’Orléans m’avait donné rendez-vous pour la première fois :



La prévision de vent est de 20-25 nœuds augmentant à 35-45 en après-midi, précisément quand la marée sera favorable (le courant doit être direction contraire au vent). Je mesure un maigre 20 nœuds au bout du quai mais cela ne m’empêche pas de faire dans mes culottes, tellement j’anticipe des conditions radicales, trop radicales pour moi :



Je ne planche pas dans de telles conditions que je dis à Planchette. Mais là, y a le copain Prog qui arrive et qui semble bien décidé à plancher. Puis Sébastien, un ex-montréalais qui habite maintenant à Québec qui s’empresse de se lancer à l’eau. Puis, Planchette qui sort sa 3.5 du camion.

C’est là que j’ai décidé d’exorciser la honte de l’épisode Carole Beaudry. Je sors ma 4.5 Storm que je monte sur cette bonne vieille Tabou Mad Cow 74 litres. Et je décide d’affronter Fleuve St-Laurent alias Luc Dubé.

C’est gros, très gros. Le vent a déjà grimpé dans les 30 nœuds, le swell me semble énorme et me pousse dans les fesses comme des boutons à l’adolescence. Je conserve mon pied arrière hors du footstap, officiellement pour mieux surfer, officieusement pour limiter la vitesse.

Le vent ne cesse de grimper. Je réussis tout de même à tenir le coup une heure et quart et rentre au bercail, assez fier d’avoir surmonté ma peur. Petite conférence au sommet avec Prog et Planchette et nous prenons la décision de nous autoporter à la Baie de Beauport, une dizaine de kilomètres plus loin.

On arrive donc à la Baie de Beauport. Des conditions de 5.7/86 litres. Avec ceci comme plan d’eau :



Au même moment à l’Île Magique, comme notre ami Climaxboy aime bien la nommer (photos gracieuseté Charlieb) :





Avec du recul, je regrette de ne pas être resté à l’Île. Mais je me reprendrai.

Tasse-toi, Luc Dubé.

dimanche 14 mai 2006

M'en va vivre à Québec

Je songe sérieusement à aller m’établir à Québec (260 km au nord-est de Montréal) quand l’heure de la retraite viendra. Comme me disait Planchette hier, là-bas, y a de la neige l’hiver et du vent le reste de l’année. Il me semble qu’il vente sans cesse là-bas depuis quelques semaines, des nord-est.

Ici, à Montréal, on pogne les restants. Jeudi, j’ai réussi à attraper un sud-est à Cartier. De la grosse voile (7,8 m) qui fonctionnait en deux modes : trop gros ou trop petit.

Le lendemain, un vent d’est à Cartier. Mais il fallait être matinal. À 10h, tout était terminé. Heureusement, le chat à ma femme m’avait réveillé à 5h du matin, alors Planchette et moi étions sur l’eau à 7h45 du matin, ce qui nous a permis une petite session du tonnerre.

J’étais en 6.0/100L et Planchette jubilait en 5.0/86L. J’essayais mon GPS pour la première fois. Quel plaisir! Et en prime, cette appareil est un bel outil de croissance personnelle; je me suis rendu compte que j’étais orgueilleux. À un moment donné, j’entends le bruit de sa planche. Pas question qu’elle me double, la petite crapeaude. Je me mets en mode accélération et atteins 44,8 km en un rien de temps, qui fut mon record de vitesse de la journée. L’ennemie était loin derrière!

La journée aurait été parfaite si je n’étais retourné à l’eau en 7.0/135L, dans un vent résolument à la baisse. Je vous épargne les détails, mais disons que ça c’est terminé par une petite nage de 1,42 km, toujours mesurée au GPS.

Hier, toujours un vent d’est. On est debout à 5h30, sans l’aide du chat. Il pleut à boire debout. On s’enligne pour Trois-Rivière (125 km au nord-est de Montréal). Rendus là-bas, on constate un vent anémique et une pluie qui s’acharne. On décide donc de continuer jusqu’à Québec, à la Baie de Beauport, plus précisément. Voici ce que j’ai vu quand j’ai débarqué de mon véhicule :



Belle journée, un avant-midi en 5.0/86L, mon kit fétiche, puis un après-midi en 6.0/105L. J’aurais apprécié un vent plus soutenu, mais la gentillesse des gens rencontrés là-bas a largement compensé.

Ah oui, 46,2 km/h au GPS suite à une tentative de dépassement d'un kiter.

Aujourd’hui, un 25 nœuds à Québec, pendant que je suis sur mon blogue. Et un trois jours de vent minimum estt prévu pour la semaine prochaine à Québec.

Je vous le dis, je déménage à Québec.

samedi 6 mai 2006

Les States Part IX: The Gorge!

Le 24 mai 2005

Je vous écris du River City Saloon, à Hood River, The Gorge, Oregon (photo à gauche). On est partis lundi dernier du Texas, ça commençait à devenir vraiment trop routinier.

Beau road trip. D'abord, le reste du Texas, où on a découvert une région qui ressemblait vraiment beaucoup à la campagne du Québec. Puis les paysages désertiques aussi beaux qu'insolites du Nouveau-Mexique et de l'Arizona. Et ensuite, la Wild California. Traverser Los Angeles en écoutant à la radio Snoop Doggy Dog, c’est un méchant trip.



Les éoliennes de Palm Springs (Californie)


On a ensuite longé la route 1 qui surplombe le Pacifique. On est passés par les villes mythiques de Malibu, Ventura, Big Sur, Carmel et Santa Cruz. On a vu beaucoup de surfers, quelques kiters, de grosses bagnoles et beaucoup de silicone!


La majestueuse côte californienne



Quelques surfers californiens


On est arretés faire de la planche à l'un des rares plan d'eau intérieur de la Californie, le lac Lopez. J'ai jamais eu tant de fun! Ce lac est une vraie farce . Temps requis pour traverser le lac au planning: 25 secondes. Jamais vu un lac aussi petit et pourtant assez fréquenté. Plus que 5 planchistes sur l'eau et ça devient aussi dangereux que de faire son marché à Bagdad.


Le ridicule Lac Lopez



Pauvres Californiens. Du vent en masse, mais des conditions vraiment extrêmes. Le Pacifique avec son eau glacée, ses breakers violents, ses requins et j'en passe. Puis des petits reservoirs (Lopez, San Louis, Isabella) où s'entassent à qui mieux mieux les planchistes.

Il y a bien San Francisco qui fait exception (j'ai adoré plancher à Crissy Field sous le Golden Gate en 2000), mais bon, il faut avoir le portefeuille lourd pour y rester.

On est arrivés ce matin en Oregon. On a fait un petit arrêt à Eugene, une belle petite ville universitaire où l'idole de mon fils est né, le coureur Steve Prefontaine. Je lui trouvé un p'tit souvenir. Il va être content le petit.

Bon bin, c'est ça qui est ça.

Épilogue

Nous avons passé ensuite passé 3 mois à un Gorge égal à lui-même : venteux. Un mois de juin mémorable, un juillet venteux mais rafaleux. Et une grande finale en août qui m’a mené à un burn-out total.

Plusieurs topos sur Directwind ont relaté mes petites aventures venteuses. Je vous les épargne pour éviter la redondance, car très bientôt, je commencerai un autre récit de voyage, Le Gorge tour 2006!