vendredi 10 mars 2006

Ma première sortie de planche en 2006

Le 10 mars 2006

Au Québec, il y a quelques originaux qui planchent à l'année longue, dont Yvente, le précurseur de la planche "hors saison", pour utiliser ses propres termes. Moi, ma saison se termine à la fin novembre pour débuter au début mai. En terme de température, celle de l'air additionnée à celle de l'eau doit dépasser 20 degrés Celcius.

Hier, je reçois un courriel d'Yvente qui m'invite à se joindre à lui, aux Roches. On annonce un beau 10 Celsius et un beau vent du sud au Lac Champlain. Je lui réponds qu'il se peut que je m'y pointe, mais quand je tombe sur un site qui donne la température de l'eau (1 degré!), je commence déjà à chercher un prétexte pour me défiler.

Grosse gaffe, je laisse sur l'écran de mon ordi le message d'Yvente. Évidemment, Planchette s'empresse de le lire puis me fait une crise "Tu ne me dis jamais rien, tu m'exclus toujours des décisions et bla bla bla…". Sur sa lancée, elle envoie un courriel à Yvente, que je reproduis ici (ça lui apprendra d'utiliser ma boîte à courriels):

"Salut Yvente,
Ici Planchette, qui t'écrit et qui aimerait bien avoir des amis de planche elle aussi;-)
Tu vois, parce que je suis une femme mariée, je n'ai pas d'amis de planche. Je suis madame Guyt. Guyt et moi on a beau être un couple, mais on n'échange pas tout. En l'occurence, les courriels. Parfois, pas tout le temps, j'ai connaissance que Guyt a reçu un courriel des ses petits amis et là, je suis jalouse.
Prends par exemple ce message que tu as envoyé à Guyt. C'est par hasard que j'en ai pris connaissance, parce que Guyt a laissé l'ordi ouvert à cette page. Je suis pitoyable.
Est-ce que je peux être ton amie et faire partie de ceux à qui tu écris quand il y a une de veille de vent? Tu sais, c'est moi la motivatrice dans le couple! J'ai plus de journées planchées que Guyt en 2005 (183) et j'ai planché le plus grand nombre de jours consécutifs de planche en 2005 également (31). J'aimerais bien me qualifier avec ça!
À demain :-)"


Donc, Planchette est hyper-motivée pour aller plancher. On se lève donc à 6h00 et à 8h30 on est aux Roches (Baie de Plattsburgh, USA) à 85 km au sud de Montréal. Planchette perd un peu de son enthousiasme quand on arrive au spot. Le vent y est, mais il fait frette (5 degrés max).

La voici d'ailleurs qui prend une mesure de vent:


Moi, je songe à retourner dans mon lit douillet. Mais Yvente, Mmimo et la charmante Christiane se pointent, tout sourires. En moins de deux, Yvente se retrouve à l'eau en 5.0, fait des loops, s'amuse dans l'eau comme si c'était le 23 juillet. Encouragés, Mmimo (en 5.4) et Planchette (en 4.5) se lancent. Mmimo et Yvente:



Moi, je regarde, j'hésite, puis je me décide. Je mets mon streamer 5/3, mes bottillons (avec des bas en laine mérinos, le top confort) et au moment où je suis sur le point de me mouiller avec ma 5.7/105L, le vent baisse.

Les gars et la fille reviennent donc au bord. Là, je suis un peu blessé dans mon orgueil et je décide d'y aller cette fois en 6,5:



Grosse surprise, ce n'est pas si froid que ça. J'aurais pu tenir une heure ou deux, mais le vent s'est étouffé après une demi-heure. En fait, j'étais au large quand le vent a tombé. Les deux minutes requises pour le waterstart me sont apparues interminables. L'eau froide change les perspectives. Je réussi tout de même à revenir à bon port:



Un petit lunch, le vent semble de retour, Yvente, Mmimo et Planchette re-décollent. Quelques minutes plus tard le vent meurt. Yvente et Mmimo reviennent vite au bercail. Par contre, Planchette est loin, très loin. Elle est dans l'eau, il n'y pas assez de vent pour un waterstart et faire un tire-veille avec une 85 litres dans la houle c'est pas évident.

Je songe déjà à la prime d'assurance-vie de Planchette, mais Mmimo et Yvente sont plus pratiques; Yvente a amené un kayak, Mmimo part donc à sa rescousse:



Heureusement pour son honneur, une petite rafale de vent lui permet de revenir de ses propres ailes. Mais la madame était pas contente:



Elle me dit: "Je ne veux plus être dans votre gang". Je raconte ça à Yvente, qui dira quelques minutes plus tard à Planchette:

"Tu sais Planchette, tu dis avoir de la difficulté à te faire des nouveaux amis. Moi, mon problème c'est de les garder!". On a bien ri.

En résumé, même si le vent était décevant, on a eu bin du fun et j'ai hâte à la prochaine sortie. Dimanche peut-être...

6 commentaires:

Anonyme a dit...

C'est plaisant de voir qu'il y en a des plus fous que moi. De toute façon à Québec il y trop de glace. Il faut quand même qu'il y ait un avantage à rester à Montréal :-)

Anonyme a dit...

En tout cas, faites bien attention avec vos escapades de planche polaire, car j'ai l'impression en vous lisant, que vous jouez sérieusement avec le feu.

Je n'ai pas envie d'avoir moins d'amis de planche le printemps venu.

Guyt a dit...

Tu sais Ray, pour le récit, bien que véridique, j'avoue en avoir beurré un peu épais. Franchement il n'y avait rien de vraiment extrême ni de dangereux. J'ai vu pire comme conditions fin novembre.

Merci quand même de te préoccuper pour nous:-)

Anonyme a dit...

Trop cool ;-)

J'aimerais aussi être de la partie la prochaine fois, j'ai le néoprène et la folie qui faut et j'ai rapatrié mon stock de planche dans mon pied à terre longueuillois.

Bravo l'idée du kayak, contrairement à d'autres je ne pense que vous soyez complètement fou, juste un peu et j'aime bien.

Jacques

Anonyme a dit...

Trop cool ;-)

J'aimerais aussi être de la partie la prochaine fois, j'ai le néoprène et la folie qui faut et j'ai rapatrié mon stock de planche dans mon pied à terre longueuillois.

Bravo l'idée du kayak, contrairement à d'autres je ne pense que vous soyez complètement fou, juste un peu et j'aime bien.

Jacques

Anonyme a dit...

David, Toronto

Des fous, vous êtes des fous....après une hypothermie de mon frangin en hiver en Bretagne (nous étions seul sur le spot), je ne vais plus a l'eau si la température de l'air est à moins de 12°C.
Cela dit peut être avec une bonne poutine pour l'énergie ca peut le faire. Je suis à Toronto, et j'attend le printemps pour me mettre a l'eau. Arf, arf..