dimanche 12 mars 2006

Les States Part V: Déprime au Texas

Un Guyt, c'est légèrement maniaco-dépressif. Bien que le côté "maniaco" l'emporte le plus souvent, il arrive que l'autre côté se manifeste. J'avais beaucoup regretté d'avoir écrit ce texte dans une période sombre, surtout qu'on l'avait utilisé sur le forum de Windsurfing-Québec pour dénigrer les américains. Mais, bon, faut s'assumer.

Le 22 avril 2005

À Montreal, quand on entend le mot "Front" dans les prévisions météo, on en bave et on en discute pendant des jours sur notre forum. Ça veut généralement dire un beau sud précédant le front, suivi d'un nord-ouest le lendemain. Les mots "Haute pression" associés au beau temps et à la pétole nous font sombrer dans les plus profondes abîmes.

Ici, au Texas, une haute pression, c'est du soleil ET du vent. Un front, c'est un petit nord, suivi de quelques jours de pétole. Le dernier front nous a amené 3 jours de pétole heureusement suivis de 7 journées de vent. Il reste que c'est plutôt nuageux, ce qui nous donne du vent un peu rafaleux. Il me semble que c'est moins beau comme condition qu'à notre dernier séjour en 2000. 2005 serait-elle une mauvaise année pour la planche ou c'est ma mémoire typique du véliplanchiste qui a tendance à recontruire avantageusement le passé?

Je commence à en avoir un peu marre de Bird Island Bassin, surtout qu'on ne fitte pas exactement dans le moule avec notre petite tente et nos beaux boards. En tout cas, nos voisins nous le font sentir car on est jamais invités à l'apéro. Ici, tout le monde se connaît et planche ensemble depuis au moins 20 ans et j'ai parfois l'impression d'être un intrus, sentiment que je n'ai jamais éprouvé à The Gorge, par exemple.

Mais il y a pire comme condition. Par exemple, être un poisson à Corpus Christi. Ici, tout le monde, mais tout le monde pêche, 24 heures par jour. Et en plus, il y a les goélands et les pélicans qui s'occupent des plus petits laissés par les pêcheurs. Stressant être une poisson à Corpus.



Et ils ont du poids politique, les pêcheurs. Ils n'aiment pas les lignes trop longues des kites, alors défense de faire du kite à Bird Island. Ils n'aiment pas le règlement écrit à l'entrée du state park "No armed guns". Ils l'ont fait biffer. Je prends pas de chance quand je les croise sur l'eau et leur laisse toujours la priorité.

Comme le dit si bien une campagne anti-déchet, ici:

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