dimanche 23 mai 2010

Lake Isabella, here we come

Finalement, nous avons prolongé notre séjour au Texas d'une couple de jours, histoire d'étirer à 10 jours consécutifs notre dernière séquence de vent, ce qui aura porté le compte de journées planchées à 32 en 46. La dernière journée fut de trop, vous pouvez pas vous imaginer comment peu se concrétiser un petit 20% de probabilité d'averses au Texas.

Comme c'est encore très froid au Gorge, nous décidons de profiter de notre troisième long séjour aux States pour enfin aller voir le Grand Canyon et autres parcs nationaux d'intérêt. Je jette un dernier coup d'oeil sur les prévisions de vent ici et là. Oups! Des gros nord-ouest prévus pour le centre-sud de la Californie. Au diable le Grand Canyon que je dis à Planchette, je t'achèterai en dvd le film "Thelma et Louise", ça fera pareil.

Nous voilà donc en route pour Lake Isabella, situé dans le centre-sud de la Californie. Petit arrêt au centre de service routier pour acheter un vieux Doors, parce que quand t'écoutes "L.A. Woman" en filant vers l'ouest et que t'as ce coucher du soleil sur l'autoroute, tu sais que t'as pris la bonne décision.


On arrive à Isabella en début d'après-midi, deux nuits plus tard. Sur place, trois planchistes pour nous accueillir. Le premier n'en revient pas que je connaisse le lac Isabella. L'autre est tout surpris de voir que je suis copain avec le troisième, Richard, un gars de Los Angeles. Je l'ai rencontré il y a de nombreuses années au Gorge. J'adore Richard, un gars avec qui j'ai beaucoup d'affinités, car lui aussi adore détester une grosse partie de l'humanité.

Le lac Isabella est en fait un réservoir qui doit faire 8 km de long par 2 km à son plus large. Un tout petit lac, mais quel décor! Planchette est heureuse. Donnez-lui un tel paysage avec une table pour installer son poêle Coleman et vous êtes assuré d'un service 5 étoiles.


Isabella peut être assez capricieux et fonctionne essentiellement par vent du sud à sud-ouest. Mais, je ne sais par quel effet local, il réussi généralement à transformer une prévision de gros nord-ouest en vent du sud.

Les deux premières journées, c'est sud, alors nous planchons près du barrage, le spot le plus fréquenté. Le plan d'eau est assez plat et c'est pas large, un kilomètre tout au plus. L'endroit peut être très achanlandé la fin de semaine, car il est le seul plan d'eau intérieur digne de ce nom qui dessert les planchistes de San Diego et Los Angeles. Mais, nous sommes la semaine, alors ça ressemble à ça:


La troisième journée, c'est ouest, rien à faire avec ce vent qui varie entre 5 et 30 noeuds. La quatrième est un sud-sud-ouest de 20 à 25 noeuds. La petite composante ouest rend le barrage impraticable. Nous suivons Richard au Boat Ramp, un spot un peu plus au nord qui sait tirer parti de cette composante ouest. L'eau est froide, car il n'y a pas si longtemps, c'était encore de la neige dans les montagnes avoisinantes. Planchette regrette amèrement nos combinaisons de fin de saison que nous utilisons fin octobre à Montréal.


Le jour cinq sera particulièrement épique, avec ce front froid qui fait chuter la température aux alentours de 10 degrés Celcius. Nous sommes encore au Boat Ramp. Mark, Jed et Brian se sont joints à nous. Ciel, que le monde des windsurfers est petit. Des quatre planchistes sur le spot, j'en connaissais déjà trois!

Planchette déclare forfait, il fait trop froid et elle n'a pas cet orgueil masculin qui prend parfois le dessus. Tant mieux pour nous, car elle se tranforme en photographe. Dans l'ordre, Guyt, Mark et Jed, ces deux derniers étant un peu plus doués.


Pour vous dire comment il ventait, Jed était en 4.7 avec ses 95 kilos. J'ai tenu deux heures en 4.3, la dernière essentiellement sous l'adrénalyne, m'aidant à oublier ce froid sybérien. Les doigts me picottent encore.

Ce matin, le mercure indiquait 6 degrés Celsius, alors nous partons vers le nord. Il fait encore très froid au Gorge, alors on va pendre notre temps, peut-être même qu'on va faire un peu de tourisme. Y a pas que la planche dans la vie, enfin, c'est ce qu'on nous dit.

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Salut C'est Toutou

Je suis en Caroline du Nord pour le vent. Mais c'est pour une conférence sur le vent, sans mon stock. Trois planches 5 voiles 3 mats etc. c'est trop de bagages. Comme forme de torture c'est assez bon! Mais au mois je ne suis pas sur le côte. Je suis dans un bled perdu au centre de l'état.

Toujours content de lire tes rapports.

Unknown a dit...

Si vous avez trouvé le lac Isabella, vous êtes capables de finir votre saison au lac St-Jean...avec vos kits de fin de saison. =))

Michel a dit...

Salut Guy, je t'appelle par ton petit nom car je te connais depuis longtemps!! Eh oui je fais partie de ceux qui aiment bien te lire de par tes sujets et la façon de le faire. Je suis un assidu des forums de planche mais je ne me manifeste pas souvent. Par contre, tu m'as "inspiré" à écrire et pendant nos 2 semaines au Cape Hatteras cette année, (la 8 ième), j'ai décidé de faire un blog pour permettre aux amis, aux enfants et à la famille de suivre nos aventures et essayer de comprendre pourquoi on y retourne d'année en année. Voici le lien si tu veux en savoir plus:
http://f2fanatic.com/wordpress/
Michel

Guyt a dit...

Beau blog Michel!

Ce qui est surtout le fun avec les blogs, c'est que ça fait des beaux souvenirs pour plus tard.

Surtout que nos blogs sont sur Google, alors ils vont durer plus longtemps que nous!