vendredi 6 avril 2007

R.I.P. Venture

Plus de deux cent mille kilomètres sous le capot, une baisse anormale de liquide refroidissant qui laisse présager le pire, une foule de nouveaux petits bruits suspects, rien n’allait plus pour mon Chevrolet Venture. Je me suis donc débarrassé du pauvre cette semaine.

C’est tout de même avec le cœur gros que je me suis rendu chez le concessionnaire pour l’échanger contre un neuf. C’est fou comment on peut s’attacher à ces petites ferrailles! Surtout que mon Venture était empreint de beaux souvenirs de planche : cinq périples à The Gorge, un tour de l’Amérique du Nord en 2005... De mauvais, aussi : deux pannes dans le Wyoming, des gaskets de tête à changer à répétition, la sauvage attaque du cerf mort à Padre Island, suivi de la pluie de grêlons qui a laissé plein de poques au Venture (et diminua sérieusement sa valeur de revente).

Bref, toutes des aventures que j’ai racontées sur ce blog… Et d’autres, que je n’ai jamais osé raconter, comme la fois où je me suis cru agressé dans un ghetto noir de Détroit… J’avais manqué ma sortie et je me suis retrouvé dans un quartier qui me semblait louche. Le feu de circulation est rouge, et là, y a un vieux tacot qui me rentre dans le cul. Un regard furtif dans le miroir, je décide de ne pas sortir le constat à l’amiable et d’aller de l’avant. Mais, le véhicule me talonne. Un feu de circulation tournant au rouge oblige l’arrêt. L’autre véhicule s’arrête à côté de moi, la fenêtre se baisse, et là… une superbe noire me dit avec un sourire d’une blancheur inouïe «Hey baby, so sorry for hitting you!». J’ai failli lui dire «No problem, hit me harder », mais mon état marital m’a vite rattrapé.

Donc, toujours est-il que j’ai changé mon Chevrolet Venture pour un… Chevrolet Uplander. Probablement l’une des plus affreuses créations de GM, un croisement de carrosserie de Venture et de SUV. Heureusement, la mini-fourgonnette conserve sa cote très basse dans le guide du consommateur, je reste donc en terrain connu.

Je vous entends déjà dire : «Mais cliss, Guyt, pourquoi t’as pas acheté une japonaise?» Là-dessus je vous répondrai : «C’est bien beau la fiabilité d’une Sienna ou d’une Odyssey, mais c’est pas avec ça qu’on fait des histoires de blog».

4 commentaires:

Guyt a dit...

Merci Yvan.

J'ai préféré perdre quelques sous plutôt que de perdre un ami. Deux problèmes majeurs se pointaient: un autre job de tête de moteur et des problèmes avec la transmission.

Et comme j'ai pas eu beaucoup à faire sur le véhicule (à part les gaskets de tête de moteur), j'avais comme l'impression que tout était pour lâcher d'une seconde à l'autre.

Pour en revenir aux problèmes que j'ai eu avec mon Venture, j'ai appris une chose; pour les réparations, c'est chez le concessionnaire qu'il faut aller. Tout les problèmes que j'ai eu, c'est suite à des visites au petit garage du coin qui faisait mal la job. Le gasket de tête, par exemple. 2 fois (et une autre qui s'en venait) à 1 500$ la shot. Le problème c'était les vis qui tenaient la tête, pas le gasket. GM avait rêgler le problème depuis 2004, mais mon petit garage n'était pas au courant, même si les gars faisaient mine de bien connaitre mon véhicule...

Anonyme a dit...

J'ai toujours pensé que les véliplanchistes sont des gens optimistes de nature. Mais toi je crois que tu est aussi masochiste et très patient. Personnellement, je hais perdre mon temps au garage étant donné qu'il m'est très précieux.

Peut être qu'on a du temps à perdre quand on travaille dans l'enseignement. ;-)(C'est la jalousie qui me ronge)

Mais il faudrait queje te raconte l'histoire d'un de mes amis qui s'est acheté une Peugot pour faire le tour de USA. Tombé en panne dans le désert du Nevada etc.

Guyt a dit...

moi, masochiste???

relis attentivement ce que j'avais le gout de répondre à la belle noire.

;-)

Anonyme a dit...

À quand de nouvelles aventures de Guyt?

:o)