mercredi 11 juillet 2007

Gorge 2007: Planchette à la rescousse!

Lundi, 9 juillet, après 4 jours de gros vent, on nous annonce une journée de pétole. Tant mieux, les corps ont besoin de repos, que je dis à Planchette et je décrète une journée de vacances de planche . On est donc assis peinards à notre B5 à Viento en train de déguster nos crêpes vers 9h30 et je me rends compte que les feuilles d’arbres s’agitent un peu. « Si on allait jeter un petit coup d’œil en bas, à la rivière », que je dis.

On constate que la rivière est peuplée de petits moutons blancs, suffisamment nombreux pour accueillir la 7.8 pour moi et la 6.0 pour Planchette. La journée de vacances de planche est donc annulée et en moins de 20 minutes on se retrouve à l’eau, jouant notre habituel rôle de « wind dummies » pour la dizaine de planchistes qui nous regarde partir, les bras croisés ou le café à la main.

Un beau petit 15 nœuds très constant (rare à The Gorge) nous y attend. Pour tout avouer, je préfère de loin ces journées de vent mollo à ces journées complètement débiles de 35 nœuds et plus. Quel plaisir de glisser sur l’eau et d'admirer le paysage que nous offre Viento.

Je me rapproche du côté Washington, jette un bref regard sur ma montre. Tiens, déjà deux heures de passé sur l’eau, il est temps de prendre un break. J’amorce mon jibe, puis sans trop savoir pourquoi, je me retrouve à l’eau pour constater que mon adoré SDM 460 100% carbone s’est brisé au niveau du camber sous le wishbone. Petite nage en vue, la bonne nouvelle, c’est que je n’ai pas à traverser la voie des barges, la mauvaise c’est que la rive la plus proche est celle de Washington et que mon point de départ est celle de l’Orégon. Pas grave, que je me dis, Planchette va bien se rendre compte de ma disparition et va partir à ma recherche, comme elle le fait toujours. Là, ma plus grosse angoisse est de savoir où je vais atterrir. La dernière fois que j’avais brisé un mat, j’avais abouti dans une plantation de Poison Oak et j’avais passé le reste de l’été avec de terribles démangeaisons. Cette fois-ci, ça sera une paroi escarpée de voie ferré avec de belles grosses roches bien pointues qui m’accueille.

Mon mat s’étant brisé de telle façon qu’il m’est impossible de la défaire dans l’eau, je dois me résoudre à faire l’escalade du mur avec ma belle Tushingham 7.8 encore montée sur son mat. J’adore cette voile et l’idée de minimiser les dommages me préoccupe tellement que j’en oublie ma planche encore à l’eau qui tape sur les roches. La pauvre en a pris un sérieux coup, côté esthétique.

Je réussis tout de même à amener mon mato à mi-chemin du mur escarpé, lorsque j’aperçois la valeureuse Planchette qui arrive en planche. On convient du plan de sauvetage (elle va venir me chercher avec la camionnette) et une heure plus tard, la situation est sous contrôle, du moins pour moi, car Planchette aura a effectuer un autre sauvetage, soit celui d’un monsieur d’un certain âge qui avait riggué trop petit, qui s’est ramassé dans une zone complètement déventé et qui était trop épuisé pour revenir à son point de départ.

Moi, je pouvais rien faire pour les aider, fallait bien que je tienne l’appareil photographique pour immortaliser le sauvetage!





4 commentaires:

Anonyme a dit...

Et bien, je suis content de savoir que je ne suis pas le seul à casser mes mats.

Félicitation Super Planchette pour les sauvetages.

Anonyme a dit...

Toujours intéressant de te lire. Ça me rappelle de bons souvenirs mais aussi que j,avais dû rescaper ma blonde dans le temps aux Gorges par un vent d'est qui avait subitement tombé. Elle paniquait dans le chenail des barges en entendant le bruit des trains qu'elle prenait pour le bruit des barges. Côté planche c'est pourri pour moi mais je pars aux îles dans 2 semaines j'espère me reprendre un peu. Bye

crughy a dit...

Tu devrais nous mettre tes rapports de GPS dans google earth, ca serait plus drole que des zigzags sur l'eau!

Anonyme a dit...

salut à vous deux. De Montréal, Ming vous dit qu'il va bien, il s'ennuie peut-être de planchette mais ne le démontre pas trop....il habite en bas et prend ses aises. Profitez bien du temps qu'il vous reste. SiSI,il me fera plaisir d'être à l'aéroport si tu veux.
Mo