Décidément, Netflix nous aura gâtés cette année avec trois excellentes séries, qui valent à elles-seules le prix de l'abonnement: Waco, Caliphate et Unorthodox. De factures cinématographiques différentes, elles ont toutes un point commun, la religion. Ou plutôt certaines interprétations de ce qu'on retient de la parole de Dieu.
Ce qui est bien avec ces trois titres, c'est que se sont toutes des mini-séries qui racontent une histoire complète en un nombre restreint d'épisodes. Personnellement, c'est le genre de série que je préfère. Il y a bien quelques exceptions (ex.: Homeland) mais, généralement, je perds intérêt après 2 ou 3 saisons pour la plupart des séries qu'on nous présente.
Waco
En 1993, dans un bled du Texas, le FBI prend d’assaut un groupuscule de fanatiques religieux armés jusqu'aux dents, qui sont isolés du monde sur une ferme. Le but principal de l'opération est de sortir de pauvres enfants de ce milieu infect. Ultime résistance, les membres de la secte choisiront le suicide collectif par le feu.
C'est du moins la version officielle que j'avais cru à l'époque. La série en 6 épisodes est plutôt la version d'un des survivants de ce drame, qui apporte un éclairage complètement différent sur ce drame. Ce n'est pas le FBI qui est en sort gagnant.
Pas de véritables gros noms dans la série, mais tous les acteurs sont excellents, en particulier les deux rôles principaux: le négociateur du FBI et le chef spirituel de la secte. Pas de temps mort, ça frappe fort et c'est à ne pas manquer.
Unorthodox
Dans un registre beaucoup plus subtil et nuancé, Unortodox qui raconte en 5 épisodes l'histoire d'une jeune femme qui tente fuir sa communauté juive ultra-orthodoxe d'un quartier de New York. C'est la même communauté religieuse que nous côtoyons à Outremont et Boisbriand, sans vraiment la connaître. La série a avant tout le mérite de mieux nous les faire connaître.
Ce qui rend aussi la série captivante, c'est que c'est une production allemande, avec l'action qui se partage entre Berlin et New York. Bien que ce n'est pas le thème principal du film, il est intéressant d'avoir le point de vue de l'Allemagne moderne sur le traitement qu'elle a fait subir à sa communauté juive. Ce qu'on retient, c'est la pleine légitimé des exilés juifs de retrouver leur citoyenneté allemande.
Le rôle principal est tenu par une actrice israélienne qui a la sensibilité à fleur de peau; elle saura à coup sûr vous tirer les larmes et plus particulièrement dans le dernier épisode. Préparez vos mouchoirs!
Caliphate
Pour terminer, Caliphate, un thriller suédois en 8 épisodes, où l'action est partagée entre la Suède et la Syrie, dans une partie occupée par des islamismes radicaux. La série tourne autour d'une jeune femme qui travaille pour une agence gouvernementale anti-terroriste. Elle tentera de débusquer un complot prévu sur le territoire suédois.
Mais on est loin de «24» ou «Homeland». En partant, l'agent en question n'est pas très sympathique et est surtout très manipulatrice. Notre sympathie ira plutôt vers ces jeunes migrants musulmans en Suède qui se font radicaliser par cette frange de l'Islam radical et sur celles prises au piège dans cet État Islamique.
Bien malin qui aura vu venir la finale, ce qui fait aussi l'originalité de la série.
Un point qui ressort des trois séries: que ce soit via une secte ou une interprétation plus stricte de l'Islam ou du Judaïsme, l'homme en manque pas une pour mieux asservir la femme.
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