jeudi 22 juin 2017

Bilan Hatteras 2017, part II

Ce fut donc un beau deux mois moins un jour au Cap. Comme je le disais dans le premier bilan, y a eu un peu plus d'une journée sur deux de vent, et les jours qu'il ventait pas, j'étais tout simplement heureux d'être à Buxton, Caroline du Nord.

Buxton, c'est la plus grosse ville des Outer Banks, avec à peu près 1200 habitants. Mais c'est en même temps le coin le moins touristique. Rien à voir avec Avon, une ville à peu près déserte hors saison.

Les six premières semaines, j'étais bien dans ma maison de location, dont j'ai masqué le nom; cette maison, c'est comme mes parking spots, faut pas toucher. ;)


La grosse paix. La maison juste à coté c'était aussi une maison de location, mais du genre petit bungalow de banlieue (par définition un étage), qui n'a rien à voir avec les maisons de 2, 3 ou même 4 étages sur pilotis que l'on retrouve au Cap. Les clients-types sont donc des personnes âgées qui ne veulent pas ou ne peuvent pas passer leurs journées à escalader des escaliers. Donc pas de gros partys, même pas pendant le Spring Break.



Mon autre voisin immédiat, c'était Brian, un surfeur qui travaille chez Fox,  une boutique au bout de la rue:


Brian nous a parlé longuement de son projet qu'il a mené à terme, soit la production de sel de mer. Il était fier de nous montrer les infrastructures qu'il a conçues lui-même à partir de matériaux recyclés, principalement des portes patios qui ont une vie très courte au Cap. Son énergie, il la tire exclusivement du soleil.



Le sel, il l'obtient  après avoir rempli son camion d'eau de mer à la fin de ses sessions de surf. Je me souviens plus exactement, mais il me semble que le soleil doit faire son œuvre pendant 60 jours avant que le sel se retrouve sur le comptoir de Fox.



Pour tuer toutes les bactéries, la température interne dans ses mini-serres doit dépasser 147 degrés Fahrenheit (64° Celsius) pendant 17 minutes. Ce qui m'a étonné, c'est qu'il réussi à atteindre cette température huit mois par année au Cap.

Une remarque de Planchette à propos de Brian qui m'avait touchée:

"Quand je vois les yeux allumés de certaines personnes et que je les entends parler avec candeur de leurs passions, il m'arrive de deviner comment  ils étaient, enfants. Et Brian, j'ai vu exactement à quoi il pouvait bien ressembler, tout petit".

Bon, on dirait que j'en ai pas terminé avec le Cap, j'en rajoute une couche bientôt.

1 commentaire:

Planchette a dit...

Sa production de sel, «It's a labor of love», que Brian a dit.

Ce gars m'a vraiment épatée comme personne. Son choix de vie en fonction de sa passion pour le surf; il n'est pas pour autant un beach bum. Il a toujours une occupation, un projet. Il est inspirant.

Merci Guyt pour cette aventure racontée. :)