Sujets Fleuves

dimanche 29 janvier 2006

Costa-Rica Part XI: Pétole, vent et statistiques

Le 3 mars 2005

Pas de vent prévu avant dimanche. Serait-on en train de ratrapper le triste record de mars 1998, où paraît-il, il n'avait pas venté pendant 15 jours consécutifs??? C'était une année "el nino" et on serait sous l'emprise d'une nouvelle année de ce genre. Pas trop de vent non plus à Adicora (Venuzuela), ni à Marguarita, ni à Baja (Mexique), d'après les échos reçus ici.

Peut-être que c'est tout simplement la fin de la saison aussi. Il a venté ici presque sans arrêt depuis la mi-novembre à la 3ième de février. Mars est habituellement moins venteux, mais à ce point-là???

Tiens, je vais profiter de cette autre journée de pétole pour vous parler du vent du lac Arenal. Celui-ci tirerait sa source des Alizées qui soufflent sur les Caraïbes à partir de la mi-novembre. Il profiterait d'un sérieux coup de boost dû à la géographie du lac: tout en longueur (30 x 4 km), en altitude (600 m) et bordé par deux chaînes de montagnes pour l'effet venturi. Ah oui, il y aurait aussi l'effet "Cloud line" des mes Gorge adorées. Le volcan, situé à l'autre extrémité, attire les nuages. À l'autre extrémité (où on planche), c'est plutôt dégagé, alors on bénificie d'un effet thermique.

Rien ne va plus à partir d'avril, où le vent du Pacifique, beaucoup plus faible, devient dominant. Peut-être qu'avril se pointe plus tôt que d'habitude cette année?

J'y pense, j'ai oublié de vous donner mes stats pour le mois de février!

Planchette (toujours à 60 Kg), 25 en 28:
3.5: 42%
4.0: 13%
4.5: 24%
5.0: 5%
5.7: 5%
6.5: 10%

Guyt (83 Kg, bin oui, j'ai maigri), 22 en 28:
3.5: 0%
4.0: 4%
4.5: 39%
5.0: 21%
5.7: 20%
6.5: 16%

Pas si pire quand même!

Et pour terminer, un gros merci à tous ceux et celles qui prennent le temps de me lire!

En passant, cherchez pas les fautes d'ortographe, Planchette m'a corrigé. C'est fou comment elle est occupée la Planchette. Toujours en train de s'émerveiller devant une quelconque fleur, à jubiler à l'écoute d'un chant d'oiseau, à sniffer des nouveaux parfums, à tripper sur la voie lactée.


Les fleurs-cloches à Planchette



La cigale à Planchette



Les impatientes à Planchette



Le lézard à Planchette


C'est fou comment les filles s'occupent avec des riens ;-)

vendredi 27 janvier 2006

Costa-Rica Part X: Dîner de riche

Le 1 mars 2005

Sixième journée de grosse pétole. Serait-ce la fin de ma chance? En tout cas, ça donne un méchant coup dans mes statistiques.

On s'est payés un beau petit trip hier. Lever à 4h30. Trois autobus et un taxi plus tard, on se retrouvait au parc national du volcan Tenorio. Un veritable paradis: une rivière avec de l'eau turquoise, des bains thermiques naturels, une chute digne des plus belles cartes postales. Planchette a même vu son Papillon Bleu. Elle en avait les larmes aux yeux, la Planchette.




Quelques images du parc national du Tenorio (Rio Celeste)


Pas grand chance que ce coin perdu soit gâché par le tourisme, vu l'état pittoyable de la route pour s'y rendre. Le retour fut vraiment le fun. Des Ticos nous ont embarqués. On arrêtait aux deux minutes pour vérifier si le pick-up avait encore tout ses morceaux. On a même failli perdre la roue avant, dans l'hilarité la plus totale.

Le soir, on est allés fréquenter les riches, à un endroit appelé "La Carolina", pas très loin du parc. Un grand domaine tenu par un jeune américain. Du 5 étoiles même s'il n'y a pas d'électricité. Le propriétaire ne voulait pas nous prendre au début, car il recevait LE multi-millionnaire de l'endroit, histoire de boucler un projet d'investissement. Mais il s'est ravisé, probablement charmé par le sourire de Planchette.

Nous avons donc partagé un dîner avec le millionnaire et sa suite. Un vieux monsieur fort sympa. Le seul moment embarrassant fut la prière avant le repas. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a mis mal à l'aise de voir ces remerciements à Dieu pour tout ses bienfaits. Peut-être que je me dis que si Dieu existe et qu'il a décidé de concentrer toute cette richesse en un seul homme (une des plus grandes fortunes américaines, m'a-t'on dit), il doit être un peu mesquin, ce Dieu.

Ce matin, petit déjeuner royal et équitation, puis le chauffeur du millionnaire nous a reconduits à l'arrêt d'autobus. Ah oui! Le proprio nous a chargé la moitié du tarif habituel. Peut-être a-t'il été content de voir le millionnaire dire à Planchette qu'elle avait illuminé la soirée.

Donc, c'est ça la vie au Costa-Rica. J'espère quand même que mon prochain topo en sera un de baston.

mardi 24 janvier 2006

Costa-Rica Part IX: Semaine de pétole

25 février 2005

Ma semaine de pétole du 13 février fut pas si pire quand même.

Dimanche, nada, du moins pour moi, pas pour les copains qui sont allés faire de la 4.7 à l'autre centre sur le Pacifique (Baya Salinas). Moi, démonter le matériel, me taper 3 heures de route et risquer l'attaque de String Ray, non merci.

Lundi, pendant que je pleurnichais sur ce forum, slalom sur le lac. Heureusement, j'ai sauvé la mise avec une belle session de fin d'apres-midi en 6.5.

Mardi, mercredi, jeudi, de la 5.7/100 litres. Trois jours comme ça à Montréal, on appelle ça une grosse semaine.

Vendredi, du gros, du très gros. J'étais en 4.0/67 litres pendant que la majorité était en chaise sur le bord de l'eau. Probablement ma plus grosse journée de baston en quasi-contrôle à vie.



El gordo Viernes : Guyt en 4.0/67l over!!!


Samedi, retour à la normale: de la 4.5 ou 5.0 pour cinq jours consécutifs.

Et puis depuis hier, retour de la pétole. On en a profité pour prendre l'autobus jusqu'à Nuevo Arenal. On s'est rapprochés un peu trop du volcan Arenal, car ça commençait vraiment à sentir l'anarque touristique. Deux cafés et deux strudels aux pommes pour 12$! C'est l'équivalent de 6 repas à la Macha!

À la table d'à côté, des canadiens anglais qui déconnaient contre les québécois. Planchette et moi, on a donc décidé de s'en tenir au périmètre entre Tilaran et Rio Pedras.

Le temps passe vite quand même, encore 3 semaines et c'est le retour à Montréal. Heureusement, ça sera pas pour longtemps, puisque après, c'est le Texas. Hâte de faire de la 7.8 au Texas!

lundi 23 janvier 2006

Costa-Rica Part VIII: L'avenir d'Arenal

Le 15 février 2005

Du light wind depuis 2 jours, pétole annoncée jusqu'à vendredi. Dommage pour les deux jeunes américains qui sont ici en vancances pour une semaine. Règle générale, les américains n'ont pas plus de 2 semaines de vacances par année, alors une semaine de pétole, c'est assez dramatique.

Pas sûr qu'ils vont revenir, les deux jeunes. Pas sûr non plus pour les deux autres seuls clients, deux vieux californiens de 65 et 71 ans qui se rendent compte que le high wind, c'est dur pour leurs vieux os.


Fin de journée chez Tico Wind



Depuis que je suis ici, j'ai vu défiler une trentaine de clients, max, chez Tico Wind. De vieux habitués qui fréquentent le centre depuis des années, beaucoup d'américains dans la cinquantaine et plus, très peu de jeunes, la même clientèle qu'à The Gorge, quoi.

Ajoutez à ça les 4 américains qui passent l'hiver ici et les 6 ticos de San José qui viennent la fin de semaine, ça fait pas exactement un centre de planche très rentable pour Peter. Ça n'augure pas bien pour le futur, la planche étant en forte régression en Amérique du nord. Et comme sa clientèle vient principalement des states....


Même s'il n'y pas foule, faut regarder, hin Planchette!


Peter avait un autre centre au Costa Rica, a Baya Salinas sur le Pacifique. Il l'a vendu l'an passé, quand il s'est rendu compte qu'il ne faisait que partager sa clientèle habituelle entre ses deux centres. Il a donc ouvert un centre au Brésil à Jerico-ché-pas-quoi, qui marche très fort. Pas sûr que celui d'Arenal va fonctionner encore longtemps.

Espérons pour Arenal des jours meilleurs. Car, j'ai beau chialer contre les conditions difficiles (plan d'eau, vent parfois gusty), il reste que c'est sans doute un des endroits les plus venteux sur la planète de décembre à mars. Et aussi probablement un des endroits les moins chers pour un séjour à long terme. Planchette et moi, on s'en tire pour moins de 20$ par jour, bouffe et gite compris, et on est loin de vivre dans la misère.

Mon gros drame, c'est que si la planche devait disparaître ici, ce sont mes projets de retraite qui tombent à l'eau. Bien beau plancher, mais c'est quand même agréable de ne pas être tout seul...


La maison de mes rêves`(Sabalito)

jeudi 19 janvier 2006

Costa-Rica Part VII: Baston sans fin

13 février 2005

Si vous en avez marre de votre conjoint non-planchiste, le lac Arenal est l'endroit idéal pour mettre un point final à votre relation. Pas question pour elle (ou lui) de siroter un pina colada sur une chaise longue pendant que la douce moitié se balade en bedaine sur l'eau.

Le conjoint en question va plutôt être sous l'abri à tenter de se réchauffer avec un café, en espérant que le petit coin bleu dans le ciel, au loin, va se généraliser. On peut toujours rêver. La réalité est que tout ce qui reste de nuages en Amérique centrale c'est donné rendez-vous à Arenal cet année. 5 km plus loin et c'est le gros soleil partout.

L'autre conjoint sur l'eau va maudire le copain qui lui avait suggéré d'apporter seulement des boards shorts ou à la limite, un shorty. Les Caraïbes ont beau être à côté, ici c'est les jambes longues qui sont de rigueur.


Quand même beau le mauvais temps!




Évidemment, ils n'avaient jamais jamais vu ça, un mois de février si froid. Remarquez, je ne me plains pas, car il vente en Saint-Ciboire (et ca, c'est encore plus qu'en tabarnak). Je viens d'ailleurs de battre mon propre record de journées consécutives de vent: 16, ce qui bat mon record établi l'an passé à The Gorge (15).


40 noeuds, je suis en 4.0/67L. Y vente à Arenal!


Et pas du petit vent. En fait, ça brasse tellement que des fois je me sens comme une paire de jeans dans une laveuse. Chaque matin, je me répète cette célèbre phrase d'un entraîneur de Hockey au Québec: "Y en aura pas de facile". Et quand ça va vraiment mal, genre la main de Dieu qui vous écrase avec une rafale, je pense à cette autre célèbre citation de ma Planchette: "J'aime ça avoir de la misère, je me sens vivante".

En passant, elle a des couilles ma Planchette, avec ses 60 kg. Il y a des jours où elle est à l'eau avec sa plus petite voile, une 3.5, alors que des gabarits de 85 kg sont en 3.7! Et en prime, c'est une excellente cuisinière ;-)


Planchette fière d'une autre journée de 3.5


Tiens, puisque la St-Valentin s'en vient, je dit publiquement que je l'aime ma Planchette. Ça coûte quand même moins cher qu'un cadeau!

mercredi 18 janvier 2006

Costa-Rica Part VI: La routine

8 février 2005

Il faut que je l'avoue, je ne suis pas un aventurier. Ce que j'aime le plus en voyage, c'est de voir la routine s'installer. Et elle est déjà bien ancrée. Il ne me reste plus qu'à la savourer. Encore six semaines de routine costaricienne. Le bonheur.

On se lève avec le soleil, à 6 heures pile. Petit déjeuner et préparation du lunch, sauf le samedi car c'est la journée burger chez Tico Wind. Ensuite, petite marche d'une demie heure en forêt tropicale pour se rendre au spot. On croise parfois une famille de singes, on provoque accidentellement une envolée de perroquets. Et toujours au même poste, notre grand oiseau blanc qui regarde le temps passer.


Un monocongo (singe hurleur)



L'oiseau blanc fidèle au poste


On arrive chez Tico Wind vers les 8 heures, les premiers comme toujours. Dany, l'employé de Peter, est sur l'eau. Je tente de deviner la grosseur de sa voile par la couleur. J'observe le plan d'eau. Je regarde les éoliennes sur l'autre rive, en montagne, à deux kilomètres. Si elles sont hors fonction, cela veut dire que le vent dépasse les 50 noeuds à 200m. J'essaie alors de convaincre Planchette que c'est trop fort pour elle et part avec sa Curve 67. Si j'échoue, c'est la Freewave 86.

Première session sur l'eau puis pause à 9h30. Les réguliers sont tous arrivés. "How is it, Guy???": "Overpowered on a 4,5" que je réponds. Ils partent alors en 3,7.

Autre session jusqu'à midi, quand le vent prend un pause, jusqu'à 13h30. Ça adonne bien, j'ai faim.


Cristel (celle qui prépare les lunchs) et mon amie Jp-ette



Une femme comblée


Dernière session en après-midi, retour à la maison, souper, vaiselle, douche et dodo.

Une fois par semaine, on va souper à La Macha, un petit resto à Rio Piedras, à une heure de marche. On est toujours les seuls clients. La dame nous prépare un souper de roi pour quelques dollars.


Le retour à la maison



Le soda La Macha


De temps en temps, petite virée à Tilaran, Planchette fait les courses. Je mémère sur Direct Wind et Windsurfing Québec.

Je redoute une seule chose: le retour, quand on va me demander ce que j'ai vu au Costa-Rica...

"Pas eu le temps de visiter, il ventait".

vendredi 13 janvier 2006

Costa-Rica Part V: Le drame (bis)

4 Février 2005

J'ai brisé le nez de ma planche.

Le jour même où elle est revenue de l'atelier de Joe. Il travaille bien le Joe, mais c'est pas exactement le gars le plus rapide. 5 jours d'attente interminable, surtout pour Planchette, que je n'arretais pas de blâmer devant tout le monde.

Ce fut donc un moment d'intense bonheur pour elle (et une partie de plaisir pout tout le monde de Tico Wind) quand je suis rentré, l'air piteux avec mon nez brisé. Heureusement pour moi, Peter de TicoWind me l'a réparée illico sans frais. Je pense qu'il ne pouvait supporter l'idée de me voir déprimer pendant un autre 5 jours.

Pour la température, ca ne s'arrange pas. On a réussi à voir le volcan Arenal, situé à l'autre bout du lac (40 km), seulement 3 fois. Pour le reste, c'est de la pluie la nuit et des averses le jour. La pluie est parfois si forte que ça risque de vous crever les yeux si vous ne portez pas de lunettes.


Guyt dans le gris en 4.0/74L



Guyt encore dans le gris en 6.50/100L


Mais il vente en tabarnak !! Voici nos stats pour le mois de janvier:

Guyt (85 kg) : 24 en 27

4.0: 4%
4.5: 34%
5.0: 20%
5.7: 30%
6.5: 12%

Planchette (60 kg): 25 en 27
3.5: 35%
4.0: 18%
4.5: 23%
5.0: 11%
5.7: 7%
6.5: 6%


Il faut aussi avouer qu'on rigue gros: 0.5 m de plus que des gabarits équivalents.

Février semble bien parti: ce matin, j'étais en 4.5/67 litres, over bin raide. Et quand j'ai quitté, Malcom et Dany se préparaient à une autre grosse journée de "Rescrue". :wink:

Il est rendu bon, Malcom. Il est capable d'identifier à l'oeil les nouveaux clients qui vont se ramasser dans le fond du lac. Hier, il me dit: "pars ton chrono, Guyt, celui-la je vais le chercher en sea-doo dans moins de 10 minutes".

Comme de fait, 7 minutes plus tard....


Bon bin bye!!!

Incident aux États-Unis d'Amérique