mardi 3 juillet 2018

Le temps qui s'arrête

C'était pourtant mal parti, malgré une prévision de vent des plus optimistes.

Après ma sortie désastreuse au Hatchery le matin (un désastre aux Gorges, c'est quand t'es pas capable de revenir à ton point de départ), Planchette et moi décidons d'aller tenter notre chance dans l'Est. Rowena (20 miles à l'est), puis Rufus (45 miles à l'est) ne semblent guère mieux, alors on décide de continuer notre route vers Roosevelt (70 miles à l'est).

Arrivé sur place, on constate que même Roosevelt peut être pourri. Il est 15h30, les gens commencent à lancer la serviette et le parking à se vider. Et voilà que le "crew" des Tri-Cities (80 miles encore plus à l'est) , essentiellement composé de mon ami Neil, Berrik et le vieux Jim, se pointent.


 Ces gens-là connaissent leur spot et se déplacent pas pour rien. Et c'est pas rien qu'on a eu:


Planchette part donc en 3.3/69L avec Neil. Ils se dirigent tout droit de l'autre coté vers Arlington, où le swell est plus beau. Arlington, c'est les silos que vous voyez à gauche sur la photo:




Moi, j'y vais pas, c'est trop loin et si le vent tombe ou un bris survient, t'es dans la merde. Mais Neil a réussi à convaincre Planchette de chasser ces craintes, "c'est des mauvaises pensées" qu'il dit.

Mon ami Neil:



Trois heures plus tard, Planchette revient avec un visage illuminé comme j'avais jamais vu. Apparemment, elle venait de vivre le plus beau jour de sa vie, toutes situations confondues, une rencontre du quatrième type:  un swell qui n'en finit plus et qui ne cesse de grossir. Elle amorce son jibe sur le monstre, puis silence total. Elle ne respire plus. "le temps s'est arrêté". dit-elle.

Une demie-heure, plus tard, c'est Berrik qui sort de l'eau. Berrik, on sait jamais ce qui va sortir de sa bouche. Et voilà  qu'il se met à me raconter une sortie en mai dernier à Port Kelly, un spot encore plus dans l'est: le gros swell, le souffle coupé, le temps qui s'arrête et tout et tout...

La morale de l'histoire, c'est que la prochaine fois que vous voulez parler de votre sortie épique aux Gorges, oubliez-pas de mettre dans le récit le souffle coupé et le temps qui arrête. 😏

Et je vous laisse avec quelques photos prises à Roosevelt lors de cette virée qui aura duré 3 jours, finalement.








3 commentaires:

Planchette a dit...

N'embêche Guyt, c'est fou comment de mauvaises pensées peuvent nous empêcher de vivre une expérience des plus fantastique!

;)

Merci pour la virée!

:)

jd-alize a dit...

N'empêche Guyt, et sans vouloir tourner le fer dans la plaie, avec tes 10 ans de plus que Planchette, c'est toi qui as intérêt à ce que le temps s'arrête parfois... quitte à avoir le souffle coupé ;-)

VeroSail a dit...

Ah... ces moments magiques!

Contente de te lire, ça fait de beaux souvenirs, arrêtez pas de vous amuser! XX